Une araignée volante venimeuse pourrait bientôt débarquer au Québec à cause du réchauffement climatique

Les araignées Joro, originaires de l’Asie de l’Est, ont envahi la côte est américaine dans les dernières années. Mais à cause du réchauffement climatique, leur territoire s’étale de plus en plus au nord et pourrait bientôt inclure le sud du Québec.

Les Joro (Trichonephila clavata) migrent en direction des États du nord-est des États-Unis, et atteindront cet été New York et le New Jersey, ont alerté des scientifiques.

«À moins de circonstances imprévues, nous nous attendons à ce que l’aire de répartition de ces [araignées] continue de s’étendre, probablement vers le nord, comme nous l’avons déjà constaté avec certaines populations [de l’État] du Maryland», écrit David Coyle, scientifique à l’Université Clemson, en Caroline du Sud, et auteur d’une étude sur les Joro.

Ces araignées seraient arrivées par conteneur il y a une dizaine d'années aux États-Unis, dans l’État de la Géorgie plus précisément, en provenance du Japon. Elles se seraient facilement adaptées au climat de la côte est.

Bien installées chez nos voisins du Sud depuis, les Joro sont une espèce envahissante qui ne semble pas avoir de conséquences négatives sur les écosystèmes locaux des régions où elles élisent domicile, selon une étude de l’Université de Géorgie. Elles pourraient même constituer une source supplémentaire de nourriture pour les prédateurs comme les oiseaux.

On les retrouve autant en milieu urbain que rural. Rassurez-vous toutefois: lorsqu’elles arriveront au Québec, il est peu probable que vous en voyiez à l’intérieur, puisqu’elles sont de nature plutôt timide. Elles construisent généralement leur toile à l’extérieur, sous un feu de circulation, par exemple.

Sont-elles dangereuses?

Bien que terrifiantes avec leur corps ligné jaune et leurs pattes pouvant atteindre 10 centimètres, ces araignées «volantes» et venimeuses ne sont pas dangereuses pour l’humain. Leurs crocs sont en effet trop petits pour percer la peau.

Même si on dit qu’elles volent, ces araignées ne le font pas à proprement parler, puisqu’elles n’ont pas d’ailes. Elles emploient plutôt une technique de déplacement appelée «ballonnage». En gros, les Joro libèrent de la soie qui, un peu comme un parachute, leur permet de se soulever et de décoller avec le vent.

— Avec des informations du Guardian, NBC News et TVA Nouvelles