Une ancienne complotiste raconte comment elle est entrée dans cet engrenage, et comment elle s’est enfermée dedans.

• À lire aussi: Une ex-complotiste revit depuis qu’elle en est sortie

• À lire aussi: Procès pour entrave: l’anti-masque accusé veut être payé

Odile Maltais a grandi dans un milieu qui l’exposait à s’insérer plus tard dans sa vie dans la cause conspirationniste.

«J’ai grandi dans une famille très catholique, et moi rendu à l’âge adulte j’ai voulu me distancier de ça. Puis j’ai plutôt été vers tout ce qui est spirituel, tout ce qui est new age. Puis tranquillement, quand j’ai déménagé à Montréal, j’ai commencé à fréquenter des ateliers de développement personnel, spirituels, puis là j’ai entendu parler de la lutte du bien contre le mal, des élites qui complotent contre nous», a-t-elle expliqué.

Amalgame 

Quand on croit à ces complots, il existe des croyances rudimentaires, sur lesquelles se basent d’autres croyances qui se mélangent entre elles et avec l’actualité.

«C’est un amalgame de toute sorte de croyances qui viennent d’un peu partout. Des croyances sur des pierres avec des messages cachés ont été rattachées à Monsieur Harruda, et sa petite broche en arc-en-ciel. C’est rattaché à ça parce que si on va voir le site de Global Earth, il y a l’agenda 20-30, qui cherche à mettre en place le nouvel ordre mondial. Ils vont chercher des petites graines un peu partout, et rattachent tout ça ensemble, et c’est ça qui fait les théories du complot», a raconté Mme Maltais.

Relations 

Une fois qu’une personne s’intéresse à ces causes, elle a de bonnes chances de rencontrer d’autres adeptes de ces théories et créer des liens. Ces liens renforcent l’adhésion à ces groupes et aux théories qu’ils véhiculent.

«Je cherche des réponses sur internet, puis à chaque manifestation j’apprends à rencontrer des personnes supplémentaires, puis avec ces personnes-là on se parle. On fait des groupes, on se prépare, on est en train de préparer l’après, ou trouver des façons de déjouer le gouvernement», a précisé l’ex-complotiste.

«Moi je ne voulais pas aller prendre le Parlement, mais j’étais avec un groupe qui voulait le prendre, et je les aidais à recruter du monde pour aller dans le Parlement», a-t-elle poursuivi.

Retrouvez l’intégralité de l’entrevue avec Odile Maltais dans la vidéo ci-dessus.