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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

«...une amie qui est un peu « médium » m’a dit que le cancer, on se le donnait soi-même à force de refouler nos colères.»

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Photo portrait de Louise Deschâtelets

Louise Deschâtelets

2025-07-10T04:00:00Z
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Je voudrais avoir ton opinion sur une maladie qui m’est tombée dessus et qui continue de m’angoisser. Mon médecin m’a diagnostiqué une mini bosse au sein il y a six mois et on a procédé à son ablation. J’ai eu ensuite quelques traitements de chimio et tout est rentré dans l’ordre. Du moins pour mon médecin.

Mais encore un an plus tard, je ne parviens pas à me sortir ça de la tête. Comme si le cancer avait muté de mon sein à mon cerveau. J’y pense tout le temps et je fatigue les autres avec ça. Depuis cet épisode, je fais mon possible pour mieux manger, en évitant tout ce qui est cancérigène, et je vérifie quotidiennement mes seins, au point que mon chum me dit que j’en suis devenue obsédée et que ça commence à le tanner.

Le pire dans mon affaire, c’est qu’une amie qui est un peu « médium » m’a dit que le cancer, on se le donnait soi-même à force de refouler nos colères. Comme j’ai toujours fait ça, refouler mes colères, je suis une bonne candidate à la récidive comme me dit mon amie. Et ça n’a rien pour me calmer.

Menée par la peur

Se laisser mener par la peur est le plus sûr moyen de perdre les pédales et de s’abandonner à l’angoisse pour gérer sa vie. Premièrement, on ne se donne pas soi-même un cancer. Le cancer frappe au hasard. Personne n’est destiné à en avoir un, tout comme personne n’est à l’abri d’en avoir un. Ne perdez rien des belles années que les soins qu’on vous a donnés vous permettent de vivre. Car ce temps ne reviendra plus.

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