Un voyage dans le Sud l’amène à se lancer en affaires à 55 ans avec un crochet révolutionnaire


Mathieu Boulay
Le gestionnaire d’une compagnie d’aéronautique ne pensait pas qu’un voyage à Cuba lui permettrait de se lancer en affaires à l’âge de 55 ans.
«C’est un concours de circonstances. Je ne me suis pas levé un jour et je me suis dit que j’allais devenir entrepreneur», mentionne François Boisvert, qui a créé le Palahook, un crochet 100% québécois qui permet aux vacanciers d’accrocher leurs objets à la plage loin du sable.
Après une séparation en 2015, il a décidé de prendre des vacances dans le Sud afin de se ressourcer. M. Boisvert a constaté que les gens faisaient tout pour éviter de déposer leurs effets personnels dans le sable.
«J’ai vu qu’il y avait un besoin qui n’était pas comblé. C’était un irritant avec lequel les gens s’étaient habitués», ajoute-t-il.
À son retour au Québec, il a décidé de bosser sur un prototype de crochet qui pourrait résoudre les inconforts des voyageurs et de sonder le terrain auprès de sa garde rapprochée.
Le son de cloche a été assez convaincant pour qu’il se lance dans le vide dans l’aventure.

250 000$ de sa poche
Pour que son idée devienne réalité, M. Boisvert a investi 250 000$ de sa poche. Et la raison est simple.
Toutes les banques vers lesquelles il s’est tourné lui ont refusé un prêt malgré son excellent crédit.
«Les institutions financières font de l’âgisme, explique le Québécois qui est maintenant âgé de 61 ans. Quand tu as 55 ou 60 ans, elles craignent de ne pas rentrer dans leur argent. Comme si c’était en fin de vie.»
Cependant, il y a un élément qui joue en la faveur d’un quinquagénaire ou d’un sexagénaire qui se lance tardivement dans un projet.
«Tu as l’expérience du temps. Quand tu es plus vieux, tu as vécu des creux de vague et tu as déjà possiblement connu le manque.
«Tu te poses plus de questions avant de dépenser chaque dollar.»
Finalement, après quelques démarches, il est parvenu à obtenir un soutien financier de la Banque de développement du Canada.
Pas de congé
Même si ses ventes de crochet connaissent une croissance importante depuis son passage à l’émission Dans l’œil du dragon, M. Boisvert continue de travailler au sein de sa compagnie d’aéronautique.
Un choix qui lui permet de continuer à développer Palahook sans ressentir une pression financière sur ses épaules. Un passionné jusqu’au bout des doigts.
«Je suis quelqu’un de déterminé, rigoureux et discipliné, explique-t-il. Les commentaires positifs des gens me donnent de l’énergie de continuer.
«Dans ce temps-là, les facteurs âge et temps prennent le bord. Je me fais dire que mon produit parle à tout le monde.»
Les crochets de Palahook sont seulement disponibles sur la page web de l’entreprise au coût de 30$ l’unité.