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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

«Un visage et un rire qui illuminaient les espaces»: Woody Allen livre un vibrant hommage à Diane Keaton

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AFP

2025-10-13T13:17:35Z
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Il est tombé immédiatement amoureux d'elle, mais a mis une semaine pour lui parler. Woody Allen a publié lundi un vibrant hommage à son actrice fétiche et ancienne compagne Diane Keaton, dont le décès a été annoncé samedi.

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«Jamais la planète n'a connu et est susceptible de connaître à nouveau un visage et un rire qui illuminaient ainsi les espaces qu'elle traversait», a écrit le réalisateur, qui a partagé sa vie pendant plusieurs années, dans une tribune sur le site The Free Press.

Décédée à 79 ans

Décédée à l’âge de 79 ans, l’actrice américaine Diane Keaton a reçu un Oscar en 1978 pour son rôle dans Annie Hall, un film signé Woody Allen. Ensemble, ils ont tourné dans sept films réalisés par le cinéaste new-yorkais, notamment Manhattan et Intérieurs. Pendant longtemps, elle a été sa compagne, sa muse et son actrice fétiche. 

Annie Hall - film de Woody Allen sortie en 1977. Sur la photo, Diane Keaton dans son role de Annie Hall et Woody Allen dans son role de Alvy Singer Credit photo: Courtoisie / Les archives / Le Journal de Montreal
Annie Hall - film de Woody Allen sortie en 1977. Sur la photo, Diane Keaton dans son role de Annie Hall et Woody Allen dans son role de Alvy Singer Credit photo: Courtoisie / Les archives / Le Journal de Montreal Photo courtoisie

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Même si Woody Allen a connu des périodes difficiles ces dernières années, Diane Keaton est restée une amie proche. En plein mouvement #MeToo, l’actrice avait tweeté en janvier 2018: «Woody Allen est mon ami et je continue à le croire.» Le réalisateur était alors de nouveau confronté à des accusations d’abus sexuels lancées en 1992 par sa fille adoptive Dylan Farrow. Les poursuites à son encontre avaient été abandonnées après deux enquêtes distinctes.

«Tellement belle»

Dans son hommage, fidèle à son goût pour l’autodérision, le cinéaste raconte ses tourments face à la jeune blonde aux tenues vestimentaires alors extravagantes.

Alors qu’il monte Tombe les filles et tais-toi (1972), il explique que «pendant la première semaine de répétition, nous ne nous sommes pas adressé la parole une seule fois. (...) Avec deux personnes timides, les choses peuvent devenir assez ennuyeuses».

Puis arrive un bref repas «dans un restaurant de la Huitième Avenue. (...). Elle était tellement charmante, tellement belle, tellement magique que je remettais ma santé mentale en question. Je me disais : pourrais-je être amoureux si vite ?».

Le réalisateur, 89 ans, qui l’a fait jouer huit fois en tout, assure n’avoir par la suite tenu compte que de ses goûts.

«Elle a regardé Prends l’oseille et tire-toi et dit que le film était très drôle et très original. Ses mots. Son succès lui a donné raison, et je n'ai plus jamais douté de son jugement», écrit-il.

«J'ai fini par ne me soucier que de ses évaluations», ajoute-t-il. «Si elle l'aimait, je considérais le film comme un succès artistique. Si elle était moins enthousiaste, j'essayais d'utiliser ses critiques pour monter différemment et parvenir à quelque chose qu'elle trouvait mieux».

Dans un aveu sous forme de regret éternel, il évoque leur séparation. «Pourquoi nous nous sommes séparés, seuls Dieu et Freud pourraient peut-être le comprendre».

Et conclut, plein d'émotions: «Il y a quelques jours, Diane Keaton faisait partie du monde. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. C’est donc un monde plus terne.»

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