Un vaccin disponible dès demain pour la variole du singe
Félix Lacerte-Gauthier | Agence QMI
Les personnes ayant été en contact avec des cas de variole du singe pourraient recevoir dès vendredi un vaccin contre le virus.
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Le Québec a reçu mardi des doses du vaccin Imvamune, destiné à combattre le virus de la variole simienne, du gouvernement fédéral. Plusieurs centaines de vaccins sont disponibles, que la santé publique serait bientôt prête à administrer.
«Les contacts qui sont à haut risque d’un cas confirmé ou probable de la variole simienne pourront être vaccinés. Idéalement, assez proche après l’exposition, autour de quatre jours», a expliqué le Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim, en point de presse.
Les doses ne seront cependant injectées à un individu que sous une recommandation de la Santé publique.
«On n’ouvre pas des centres de vaccination. On n’est pas dans ce contexte-là. C’est un agrégat de quelques cas qu’on essaie de contenir», a soutenu le Dr Boileau.
Pour les personnes qui en sont atteintes toutefois, il n’existe pas de remède. La maladie se résorbe habituellement d’elle-même dans un délai de deux à quatre semaines.
Prévention
Jusqu’à maintenant 25 cas de variole du singe ont été confirmés, mais plusieurs autres sont encore à l'étude. La majorité des cas sont situés dans la région de Montréal et concerne des hommes ayant eu des relations homosexuelles.
«Tous les cas sont reliés l’un à l’autre. Ça arrive parce qu’il y a eu des cas qui contactent une autre personne qui contacte une autre personne. Mais il y a beaucoup de contacts qui ont été faits avec des personnes sans qu’elles ne se connaissent très bien l’une et l’autre», a expliqué le Dr Boileau.
Les personnes infectées sont invitées à s’isoler à la maison et des autres membres de leur domicile, ainsi qu’à porter le masque et à couvrir leurs lésions.
«L’isolement peut être levé une fois que les lésions cutanées vont être guéries, ou selon les recommandations de leur médecin si un autre diagnostic devait être posé», a indiqué le Dr Boileau.
La maladie se transmet plus particulièrement par un contact avec des lésions, mais peut également l’être par gouttelette.
Sa période d’incubation est habituellement de cinq à sept jours, mais peut se rendre jusqu’à 21 jours.
Les symptômes consistent principalement en des lésions cutanées au niveau de la bouche et des organes génitaux. Ceux-ci peuvent être précédés de fièvre, sueur nocturne, maux de tête et douleurs articulaires et musculaires.