Un tournoi de tennis professionnel féminin à Québec en octobre
Jessica Lapinski
Le tennis professionnel féminin sera de retour à Québec en octobre, sept ans après que l’aventure de la Coupe Banque Nationale ait pris fin. L’Académie Aliassime organisera le nouvel événement au Club Avantage, du 13 au 19 octobre.
Le tournoi, qui s’appellera le Challenger Banque Nationale de Québec, est un événement sanctionné par la Fédération internationale de tennis (ITF) de catégorie W35, doté d’une bourse totale d’environ 41 000$, dont 6600$ iront à la gagnante.
L’épreuve n’aura donc pas la même envergure que la défunte Coupe Banque Nationale – aussi appelée le Challenge Bell, à une époque –, qui accueillait souvent des joueuses issues du top 50.
Le nouveau tournoi de Québec, qui se tiendra à l’Académie Aliassime pendant les trois prochaines années, s’adresse plutôt à la relève, aux joueuses classées entre la 200e et la 300e place sur la WTA. Elles seront 32 à prendre part aux matchs du tableau principal.
La relève du Canada aura d’ailleurs l’occasion d’y faire ses preuves, puisque des laissez-passer seront distribués à certaines athlètes qui n’ont pas encore le classement pour entrer d’office dans le grand tableau.
«On est plus dans un tournoi de développement, a expliqué Valérie Tétreault, directrice de l’Omnium Banque Nationale de Montréal, jeudi, lors de l’annonce. Mais il faut faire attention: quand on parle de la 200e ou de la 300e place au monde, ça reste un niveau impressionnant.»
«C’est compétitif et il y a une belle profondeur dans le tennis actuellement, donc peu de choses distinguent une joueuse classée dans le top 50 d’une joueuse classée 200e.»
Il veut un petit Grand Chelem
Et Sam Aliassime voit grand pour cette première édition du tournoi, la première épreuve professionnelle qu’organisera l’équipe de son académie, après plusieurs réussites chez les juniors.
Le père de Félix Auger-Aliassime en rêve depuis une dizaine d’années. Quand Tennis Canada lui a passé un coup de fil pour sonder son intérêt, après le désistement des organisateurs d’un événement équivalent à Edmonton, il s’est donc «mis immédiatement au travail», a-t-il raconté jeudi.
L’entraîneur et entrepreneur compte d’ailleurs s’inspirer de ce qu’il a vu un peu partout à travers la planète, au fil des tournois dans lesquels il a accompagné son fils durant la dernière année.
«Tout ce qu’il y a dans un tournoi du Grand Chelem, on va s’arranger pour que ça y soit aussi, avec les petits moyens que l’on a», a-t-il lancé jeudi.
«Merci de croire en la ville»
Au cours des 26 années d’existence de la Coupe Banque Nationale, le Club Avantage a accueilli jusqu’en 2005 plusieurs vedettes du tennis, dont la Russe Maria Sharapova ou l’Américaine Jennifer Capriati. L’endroit a donc déjà été configuré afin de présenter du tennis professionnel.
Et même s’il n’est pas impliqué dans l’organisation, on peut se douter que l’ancien directeur de l’événement, Jacques Hérisset, ne sera sans doute pas loin pour prodiguer des conseils à celle qui dirigera le nouveau tournoi, Dora Eric, au besoin. Celui que l’on surnomme «Monsieur Tennis», à Québec, a assisté à la conférence de presse avec beaucoup de fierté, jeudi.
M. Hérisset s’est réjoui de la fidélité de Tennis Canada envers Québec. «Merci de croire encore en la ville», a-t-il souligné.