Un tiers de médecins à temps partiel: un expert pointe la rémunération et la paperasserie

Presque un tiers des omnipraticiens travaillent à temps partiel alors que beaucoup de Québécois ne reçoivent pas de service auquel ils ont droit, selon un expert qui pointe la paperasserie ainsi que la rémunération des médecins. 

«On le voit dans la faction, par exemple, d'omnipraticiens qui facturent moins de trois jours par semaine: c'est presque un tiers» des médecins qui sont à temps partiel, a indiqué Pierre-Carl Michaud, professeur d’économie à HEC Montréal, en entrevue à LCN lundi soir.

En termes de journées travaillées, c'est environ cent-trente à cent-quarante jours de facturation en moyenne sur deux-cent-cinquante, deux-cent-soixante jours ouvrables, a détaillé l’universitaire Michaud à l’émission «Le Bilan».

«Il y a des médecins qui travaillent moins, qui prennent des journées de congé et ainsi de suite parce qu'ils sont bien payés», a observé M. Michaud, qui se demande ce que font les médecins comme activité, alors que les heures travaillées n’ont pas bougé.

Dans ce conflit avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, le professeur d’économie ne veut pas mettre le poids sur les médecins qui, selon lui, sont pris dans un système «opaque» dans lequel ils passent beaucoup de temps à remplir de la paperasserie pour se faire payer.

«Un des effets pervers, c'est que les médecins passent beaucoup de temps à se préoccuper et dire "bon, est-ce que j'ai facturé la bonne chose". Il y a toute une industrie aussi qui s'est créée autour de ça pour aider les médecins à trouver comment maximiser la facturation», a-t-il noté.

Regardez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.