Un TGV entre Québec et Toronto: Bruno Marchand est «un homme très heureux»

Le maire de Québec Bruno Marchand était «un homme très heureux» mercredi matin lors du lancement officiel par le gouvernement fédéral du projet de train à grande vitesse (TGV) entre Québec et Toronto. 

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L'élu, qui milite activement auprès du gouvernement afin de promouvoir le projet, a fermement rejetté le train grande fréquence (TGF) qui était jusqu'à tout récemment privilégié par Ottawa lors d'une entrevue diffusée à QUB radio, sur les ondes du 99.5 FM.

«Je suis un homme très heureux. Le TGF, c'était de la merde. On va être francs, gagner 20 minutes pour faire Québec-Montréal, passer de 3 heures 20 à 3 heures, ça n'allait pas marcher. On aurait investi des milliards, ça aurait été une perte économique terrible. Personne ne le prendrait», a-t-il plaidé.

L’annonce mercredi, faite par le premier ministre Justin Trudeau, prévoit un tracé qui s’arrêtera à Toronto, Peterborough, Ottawa, Montréal, Laval, Trois-Rivières et Québec.

Le trajet entre la Vieille Capitale et la métropole se ferait en 1 heure 30, ce qui emballe le maire Marchand qui a enchaîné les missions à l’international afin de trouver des façons d’améliorer le transport collectif de sa ville.

«Là, on commence à jaser. Puis Montréal-Toronto en 3 heures [au lieu de 5 heures], on commence à avoir de la rapidité», a-t-il affirmé.

«C’est un gros projet. Mais l’impact économique de ce projet-là, ça va être majeur pour nos villes. Ça va être majeur pour Montréal. Ça va être majeur pour Trois-Rivières, pour Québec. Ça va être majeur pour la fluidité. Pas juste des gens, mais des travailleurs», a poursuivi le maire de Québec.

Collaboration de tous

Selon la mairesse de Montréal, Valérie Plante, le TGV est «absolument nécessaire pour un pays comme le Canada». Cette dernière a par ailleurs appelé à une collaboration entre tous les paliers de gouvernement afin de mener le projet à terme.

«Imaginez, on va pouvoir l’utiliser et couper de moitié le temps pour aller travailler à Toronto ou à Québec. Ç’a du sens [...] Il faut que tout le monde se mette dans un état d’esprit que du transport collectif, ce n’est pas une dépense, mais un investissement à long terme», a-t-elle ajouté lors d’un point de presse tenu mercredi.

Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, François-Philippe Champagne, a affirmé lors d’une entrevue à LCN qu’il verrait mal un gouvernement reculer sur un projet qu’il qualifie de «générationnel».

«Ce n’est pas une décision politique. Pour moi, c’est une décision nationale. Je ne verrais pas un gouvernement reculer alors qu’on rentre dans le 21e siècle. Alors, moi, je vois là quelque chose qu’on doit faire. Parce que le temps presse», a-t-il assuré.

Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus