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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Un talent naturel

Le jeune James Scantlebury figure parmi les prodiges du tournoi

James Scantlebury défile à vive allure sur la glace et son lancer foudroyant lui a valu d’inscrire 64 buts en 30 matchs de ligue cette saison.
James Scantlebury défile à vive allure sur la glace et son lancer foudroyant lui a valu d’inscrire 64 buts en 30 matchs de ligue cette saison. Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2022-05-05T01:38:08Z
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Chaque année, le tournoi international de hockey pee-wee de Québec présente une poignée de joueurs qui semblent vraiment dans une classe à part. Avec 118 points en 30 matchs avant de fouler la glace du Centre Vidéotron, James Scantlebury, de l’Arsenal du Lac St-Louis, correspond à cette définition. 

Il est évidemment difficile de prédire l’avenir pour un jeune hockeyeur de 12 ans qui ne fait que savourer le plaisir de pratiquer son sport de prédilection. 

Impossible toutefois de ne pas remarquer à quel point le jeune homme de Châteauguay survole la patinoire lorsqu’il s’empare de la rondelle. 

Même s’il a été blanchi de la feuille de pointage dans une victoire serrée de 1-0 face aux Harfangs de Sherbrooke, le petit Scantlebury produit des étincelles dès qu’il s’amène dans la mêlée.

Son entraîneur, Luca Ciampini, a vu défiler de sublimes talents au fil des années. Lui-même un ancien joueur des Mooseheads de Halifax, avec lesquels il a gagné la Coupe Memorial en 2013, il a évolué aux côtés de Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin à cette époque.

Sans comparer les talents mentionnés, il concède qu’il s’émerveille facilement lorsqu’il reluque les prouesses de son jeune attaquant.

« Avec James, je vois juste de belles choses à venir. Il est très spécial comme joueur, mais comme enfant aussi. C’est un leader naturel qui rend tous les joueurs autour de lui meilleurs », a louangé son pilote en classe AA-Élites.

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Comme un grand

Avec 64 buts et une moyenne de 3,93 points par match avant le tournoi, James Scantlebury n’avait pas son égal chez les M13 AAA.

Même s’il n’a pas l’habitude des entrevues, il répond déjà comme un grand lorsqu’on lui demande comment il explique ses succès.

« Mes coéquipiers m’aident beaucoup. Ce sont eux qui me remettent la rondelle et c’est pour ça qu’on vit une saison spéciale. Ma famille m’apporte aussi beaucoup de soutien », a-t-il lancé en s’éloignant soigneusement des projecteurs.

Son entraîneur est quant à lui bien en mal de relever un atout plus qu’un autre dans son jeu.

« James a beaucoup de forces. Son coup de patin est l’un des meilleurs, sinon le meilleur dans la ligue. Il est très vif, explosif. Il a une bonne force physique pour son âge et il est vraiment compétitif. Il ne veut pas perdre. 

« Son tir est incroyable aussi. Il lance et patine déjà comme un pro, c’est impressionnant à voir. C’est le total package. Et le mieux, c’est que ce n’est pas juste du talent naturel. Il travaille pour ce qui lui arrive », a-t-il énuméré, visiblement étourdi par son protégé.

Pour James Scantlebury, ce n’est pas une première visite à Québec. Il y a trois ans, il était venu au Centre Vidéotron pour regarder le tournoi pee-wee, comme simple spectateur. Il s’était fait une promesse, qu’il s’est assuré de tenir. 

Un rêve

« À ce moment-là, j’avais dit que je voulais absolument être ici quand je jouerais pee-wee. Je suis heureux d’être rendu là et j’espère qu’on ira le plus loin possible », a-t-il dit mercredi après la victoire des siens, qui leur assure de progresser dans le tournoi face à Team Maryland, jeudi soir (18 h 45), au Pavillon de la Jeunesse.

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« J’ai du plaisir à jouer avec mes coéquipiers. J’essaie de rendre mes parents et ma famille fiers. Il n’y a rien de plus le fun que le hockey. Ça me met le sourire au visage chaque fois que je suis sur la glace. Je reste dans le présent, mais bien sûr que je rêve à la LNH. J’ai hâte de voir ce que l’avenir me réserve », a confié le jeune homme.

Avec une telle attitude, tout est possible.

« Papy » Jos Canale s’est assagi

Jos Canale se dit comblé par la relation qu’il a développée avec ses deux petits-enfants, dont Marc-Antoine, qu’il accompagne dans son cheminement hockey.
Jos Canale se dit comblé par la relation qu’il a développée avec ses deux petits-enfants, dont Marc-Antoine, qu’il accompagne dans son cheminement hockey. Photo Stéphane Cadorette

Le petit monde du hockey junior a connu dans les années 1990 le bouillant Jos Canale, entraîneur-chef qui a fait la pluie et le beau temps dans les arénas aux quatre coins du Québec. Mercredi, au Centre Vidéotron, c’était simplement un papy beaucoup plus zen qui épiait fièrement son petit-fils au tournoi international de hockey pee-wee.

Pendant que le petit Marc-Antoine Ducharme s’élançait sur la glace pour les Panthères de Deux-Montagnes en classe AA, Canale observait en silence, loin en retrait du groupe de parents et supporteurs de l’équipe. 

Pas de baguettes en l’air, pas de scène, pas de spectacle. Tout un contraste avec le coloré personnage qui a marqué la LHJMQ à une époque qui semble bien lointaine.

« Je regarde toujours les matchs tout seul. Je ne suis jamais avec les parents. Je ne crie jamais. S’il y a quelque chose que je n’aime pas, je suis seul et that’s it ! J’ai été assez longtemps dans le hockey ! Je ne m’implique pas dans la vague », a lancé celui qui prend étonnamment des airs de vieux sage.

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Très impliqué

À 72 ans bien sonnés, il ne faudrait pas croire pour autant que la fibre d’entraîneur ne l’habite plus. À raison de six jours par semaine, Canale entraîne son petit-fils et une poignée de jeunes de son âge.

Avec ses deux petits-enfants, Marc-Antoine et Annabelle, il s’est aussi investi dans le ski alpin dès qu’ils ont eu l’âge de sauter sur les planches. Le golf s’est aussi invité dans les habitudes familiales.

Que ce soit à Shawinigadn, Chicoutimi, Beauport, Sherbrooke ou Drummondville, Canale a marqué l’imaginaire collectif par ses coups de gueule mémorables, ses prises de bec avec les officiels, mais aussi les succès qu’il a connus. 

Avec 691 matchs derrière la cravate dans la LHJMQ, il est aussi devenu le premier entraîneur à diriger dans les trois circuits juniors majeurs canadiens. Il a également conduit l’équipe canadienne à la médaille d’or au championnat mondial de 1994.

Dans le présent

De bien beaux souvenirs, qu’il ne troquerait cependant pas pour le présent avec son petit-fils au tournoi pee-wee, même si son équipe a perdu 2-1 face aux Gouverneurs de Québec-Ouest.

« C’est une belle expérience de jouer dans un amphithéâtre comme ça. Tout ce que je souhaitais, c’était un match serré. Surtout pour Marc-Antoine, mais pour tous les jeunes aussi. 

« Le seul conseil que je lui donne, c’est de fournir l’effort et d’être un bon coéquipier. Si tu n’aimes pas une décision du coach, je ne veux pas que tu tapes ton bâton ou que tu montres ta frustration. C’est tout. Pour le reste, amuse-toi », a mentionné celui qui assure que ses saintes colères appartiennent bel et bien au passé.

Au Centre Vidéotron jeudi

9 h 15 AA

Eastern Shore Mariners c. | Suisse romande Béliers 

10 h 30 AA

Colorado Avalanche c. | Strathcona Warriors

11 h 45 AA-Élites

Washington Little Capitals c. | Hershey Bears Jr. 

13 h AA-Élites

Lehigh Valley Phantoms c. | Swiss Eastern Selects 

14 h 15 AA

Beauce-Nord – Bellechasse Regroupement c. | Moncton Wildcats 

15 h 30 AA

Repentigny-CCL Élites c. | Pownal Red Devils 

16 h 45 AA-Élites

Shawinigan Cataractes c. SSF Blizzard | *Pavillon de la Jeunesse

18 h 45 AA-Élites

Team Maryland c. Lac St-Louis Arsenal | *Pavillon de la Jeunesse

20 h AA-Élites

Austrian Select c. | École Fadette Vert et Noir

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