Un studio espagnol déterre «Turok», saga éteinte depuis plus de 15 ans

Le studio Saber Interactive va ramener à la vie la série Turok, adaptation vidéoludique d’une bande dessinée américaine des années 1950 narrant les aventures d’un chasseur de dinosaures, et dont le premier titre a marqué toute une génération de joueurs à la fin des années 1990.

Présenté aux médias à la Gamescom de Cologne en Allemagne, Turok: Origins est un jeu de tir coopératif où l'on incarne un guerrier voyageant dans le temps pour défendre l’humanité face à des monstres aux allures de reptiles.

Lorsque Universal Studios, détenteur des droits, a confié cette nouvelle mouture à Saber en 2020, «j’ai été sous le choc, car la série était en sommeil depuis si longtemps», a raconté à l’AFP Jesus Iglesias, directeur du jeu au studio espagnol du groupe.

Mais «Saber est connu pour relancer certaines marques à l’abandon, comme Space Marine et Evil Dead», dit-il.

Sorti en 1997 sur Nintendo 64, le premier Turok avait impressionné les joueurs en leur permettant d’explorer en vue subjective un univers préhistorique tout en 3D, à une époque où cette technologie n'en était qu'à ses débuts.

La saga a ensuite décliné à cause de suites qui «se sont éloignées de la formule originale», regrette M. Iglesias, jusqu'à se mettre en pause pour de bon après l'épisode sorti en 2008 (un titre est sorti en 2019, mais sans lien avec la série principale).

Le nouvel opus Turok: Origins, qui a mobilisé jusqu’à 250 personnes à son pic de développement, se veut «respectueux des deux premiers épisodes, tout en incorporant des éléments qui rendent cet univers un peu plus cohérent», a-t-il ajouté.

Prévu sur PC et consoles, il n’a pas encore de date de sortie.

Saber Interactive a connu un succès mondial en 2024 avec Warhammer 40K: Space Marine 2, écoulé à plus de sept millions d’exemplaires et avec lequel ce Turok partage certains points communs, comme la possibilité de jouer en coopération avec deux autres joueurs face à des hordes d’ennemis.

La Gamescom de Cologne a attiré plus de 357 000 visiteurs cette année, selon les organisateurs.