Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Un squelette découvert à Herculanum devrait apporter un nouvel éclairage sur l’éruption du Vésuve

AFP
Partager

AFP

2021-10-15T21:54:57Z
Partager

ROME | Un squelette découvert à Herculanum (Italie), cité ensevelie sous la lave lors de l’éruption du Vésuve de l’an 79, en même temps que Pompéi, pourrait fournir un nouvel éclairage sur cette catastrophe, a déclaré vendredi le chef du parc archéologique d’Herculanum, Francesco Sirano.

• À lire aussi: Chili: découverte d'un nouveau volcan actif

• À lire aussi: Italie: découverte d’un char de l’époque romaine près de Pompéi

Les restes d’un homme âgé de 40 à 45 ans ont été découverts sous des mètres de roches volcaniques, à l’endroit où se trouvait alors le rivage d’Herculanum, avant que l’éruption du Vésuve et les coulées de lave ne le repoussent à 500 mètres.

Il a probablement vu la mort en face au moment où il a été submergé par la lave en fusion qui a recouvert la cité, a déclaré M. Sirano à l’agence italienne ANSA. «Il pourrait avoir été un secouriste», a suggéré le spécialiste.

AFP
AFP

Au moment de l’éruption, une flotte, dirigée par le commandant et écrivain Pline l’Ancien, est venue au secours des habitants. Pline l’Ancien est mort sur le rivage, mais ses officiers auraient réussi à évacuer des centaines de survivants.

Le squelette aurait également pu être celui d’un «des fugitifs» qui ont tenté de rejoindre l’un des bateaux de secours, «peut-être le dernier malchanceux d’un groupe qui a réussi à prendre la mer», a ajouté M. Sirano.

Il a été découvert sous des restes de bois carbonisé, dont une poutre de maison qui pourrait avoir brisé son crâne, tandis que ses os avaient une couleur rouge, sans doute des traces de sang laissées au moment où il a été emporté par la violence de l’éruption.

AFP
AFP

Les archéologues ont également découvert des traces de tissu et d’objets métalliques, peut-être le reliquat d’objets personnels que l’homme aurait emportés en fuyant, comme un sac, des outils, ou même des armes ou des pièces de monnaie, a expliqué l’archéologue.

D’autres restes humains ont été découverts à Herculanum et autour de celle-ci, dont un crâne conservé dans un musée romain que certains ont attribué à Pline, mais la dernière découverte peut être étudiée avec des techniques modernes qui permettent «d’en comprendre plus», a souligné M. Sirano.

Selon les chercheurs, la température a monté jusqu’à 500 degrés lors de l’éruption, suffisamment pour vaporiser les tissus mous, puis est survenue une chute brutale de la température permettant de conserver ce qui restait.

Publicité
Publicité