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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Un roman à redécouvrir

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Photo portrait de Karine Vilder

Karine Vilder

2022-02-27T05:00:00Z
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Originaire de Zanzibar, le romancier Abdulrazak Gurnah a dix romans à son actif, dont seulement trois ont pour l’instant été traduits en français.

Tel qu’on peut le voir sur le bandeau rouge de la page couverture, Abdulrazak Gurnah a reçu l’an dernier le prix Nobel de littérature. Pas pour ce roman en particulier, mais pour l’ensemble de son œuvre. D’ailleurs, il s’agit ici d’une réédition, ce roman ayant déjà été publié une première fois en français en 2006. Mais comme on ne l’avait encore jamais lu, on a saisi l’occasion pour le faire... et en parler !

Au départ, on ne saura pas grand-chose de l’homme dans la soixantaine qui vient de débarquer à l’aéroport de Gatwick avec un faux passeport établi au nom de Shaaban Mahmud. Comme il ne possède ni visa ni argent, l’agent de l’immigration chargé de l’interroger songera même à le renvoyer par le prochain vol. Mais deux mots magiques changeront tout : réfugié et asile.

Il était deux fois...

Au fil des pages, on comprendra ainsi que cet homme, qui maîtrise du reste parfaitement bien l’anglais, est originaire de Zanzibar, un archipel de l’océan Indien se dressant non loin des côtes de la Tanzanie. 

À la suite d’une sale affaire qui nous sera tranquillement dévoilée, il en a longtemps connu les geôles et aujourd’hui, il espère pouvoir mener une vie plus sereine en Grande-Bretagne. Mais le hasard se faisant parfois plutôt espiègle, c’est en sol anglais qu’il croisera la route du fils de celui qui, autrefois, a contribué à sa perte. Et ce fils apportera un tout autre éclairage à son histoire.

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Un beau livre, grâce auquel on apprendra beaucoup sur le colonialisme européen et ses dérives. 

À lire aussi cette semaine  

PORCA MISERIA

Photo courtoisie
Photo courtoisie

L’auteur de La commedia des ratés et de Saga a plongé dans son passé pour en rapporter bien des souvenirs racontés sous forme de très brefs chapitres. Son père qui buvait comme un trou, sa mère qui n’a jamais apprécié avoir émigré dans les environs de Paris à l’hiver 1954, leur sabir, ses problèmes de lecture, ses rêves de jeunesse... Une belle, belle découverte. 


17e SUSPECT

Photo courtoisie
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De la série du Women’s Murder Club, ce nouvel opus met en scène un tueur qui s’en prend aux sans-abri de San Francisco. Mais comme personne ne semble vraiment s’en soucier, une femme va venir trouver le sergent Lindsay Boxer pour obtenir de l’aide. Tout ça pendant que Yuki Castellano, autre héroïne du Club, doit instruire un surprenant dossier d’agression sexuelle. Bien, mais sans plus. 


LE PETIT LAROUSSE VÉGÉTARIEN

Photo courtoisie
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Grâce à cette élégante édition collector, on pourra facilement manger végé tous les jours. Proposant grands classiques (minestrone, curry de légumes au tempeh, grilled cheese, tarte aux épinards et au chèvre, carpaccio de courgettes...) et plats sortant de l’ordinaire (tatin d’aubergine et de poivron au fromage, salade de haricots blancs et d’artichauts, bobun aux protéines de soja...), il deviendra vite indispensable 


LES VOYAGES DU PETIT PRINCE

Photo courtoisie
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Pour souligner les 75 ans du Petit Prince, plusieurs très beaux livres ont été publiés. Mais ce coffret-ci est différent. Non seulement parce qu’il contient 10 tirés à part des aquarelles de Saint-Exupéry, mais parce qu’il nous invite aussi à voyager à travers le monde et à l’intérieur de nous. Un magnifique coffret à découvrir sans faute pendant la semaine de relâche.

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Frissons garantis  

LE SERMENT

Photo courtoisie
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Un polar finlandais ? Impossible de passer à côté. Par pure curiosité, mais aussi parce qu’on n’en voit pas si souvent que ça. Nous voilà donc dans un chalet isolé entre mer et forêt à Ahlainen, aux environs de la ville de Pori.

Une bande de soiffards s’y est réunie pour faire la fête et en fin d’après-midi, l’un des participants sera froidement assassiné à coups de couteau au beau milieu du salon. Le hic – difficile de trouver meilleur mot au vu des circonstances ! – c’est que le reste de l’assemblée a tellement bu qu’il n’y aura pas vraiment de témoins. 

Quant au suspect couvert de sang, il prétendra être trop soûl pour se souvenir de quoi que ce soit.

Le poids du passé

Ça sera là la toute première affaire de meurtre de Jari Paloviita en tant que commissaire intérimaire de l’unité d’investigation judiciaire de la police de Pori. Mais le monde est petit et, rapidement, il réalisera qu’enfant, il a à la fois connu le présumé meurtrier et la victime. Ce qui d’emblée, aurait dû l’écarter de l’enquête...

Un polar assez conventionnel qui montre habilement les tourments et les vicissitudes d’un homme aux prises avec sa conscience.

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