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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Un retour dans la disgrâce pour Deshaun Watson

Deshaun Watson a repris l’entraînement récemment avec les Browns et s’apprête à disputer un premier match avec sa nouvelle équipe.
Deshaun Watson a repris l’entraînement récemment avec les Browns et s’apprête à disputer un premier match avec sa nouvelle équipe. Photo Getty Images via AFP
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2022-12-03T05:00:00Z
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Adulé pour ses prouesses sur le terrain depuis ses débuts dans la NFL, Deshaun Watson renoue avec l’action après être tombé du haut de son piédestal. Une chute spectaculaire dans l’estime du public, qui n’empêche toutefois pas le quart-arrière d’être mort de rire.

• À lire aussi: NFL: un gros test pour les Bills face aux Patriots

Inutile de revenir trop longuement sur les frasques de Watson. Cible de 25 poursuites pour des allégations de harcèlement et d’agressions sexuelles, le jeune prodige qui est passé des Texans aux Browns s’est finalement entendu hors cours avec 23 des plaignantes et a purgé sa suspension de 11 matchs.

Il faut drôlement croire au hasard pour imaginer que la NFL a imposé cette sanction sans jeter un coup d’œil au calendrier. Par la plus pure des coïncidences, Watson revient au jeu avec les Browns contre son ancienne équipe, les Texans.

Deshaun Watson, alors qu'il portait les couleurs des Texans.
Deshaun Watson, alors qu'il portait les couleurs des Texans. Photo AFP

C’est donc le retour du quart-arrière déchu de 27 ans, contre la franchise qu’il a reniée quelques mois à peine après avoir signé une entente de quatre ans pour 177,5 millions. Il ne voulait plus jouer pour eux, même si ses larmes de joie n’étaient pas encore sèches après avoir conclu ce pacte.

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Certains diront que Watson a payé pour ses actes avec sa suspension. Voilà qui est une conception plutôt hilarante! On a vu bien pire comme punition qu’un contrat entièrement garanti à Cleveland de cinq ans pour 230 millions.

Pas trop mal, sachant que récemment le receveur Calvin Ridley a été chassé de la NFL pour au moins un an après avoir parié illégalement.

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La deuxième chance

D’autres diront que tout le monde a droit à une deuxième chance. C’est loin d’être faux, mais Watson, qui aurait embauché au moins 66 masseuses en 17 mois, n’a jamais exprimé le moindre remords bien senti. Il a continué de clamer son entière innocence, même si son avocat s’est permis d’affirmer qu’il n’y a rien de mal à réclamer «une finale heureuse» lors d’un massage. Plus louche que ça...

Dans la NFL, la position de quart-arrière vient avec la gloire et la rançon de la gloire. Personne ne doit marcher plus droit et se comporter de manière plus exemplaire. Le quart-arrière est l’image de l’organisation, le modèle à suivre.

Or, Watson a été l’objet d’une opération de grande séduction auprès des Browns, des Panthers, des Falcons et des Saints malgré ses travers, et cela démontre que pour un quart-arrière de franchise, des équipes désespérées braveront n’importe quelle tempête de relations publiques.

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Un autre Vick?

Il peut être tentant de comparer la situation délicate de Watson à celle d’un autre ancien pivot qui avait terni son image en pleine gloire, Michael Vick.

Quart-arrière étoile des Falcons à 27 ans, en 2007, il s’était fait prendre dans une histoire sordide de cruauté animale, lui qui participait à un réseau de combats de chiens.

L'ancien quart-arrière de la NFL, Michael Vick
L'ancien quart-arrière de la NFL, Michael Vick Photo AFP

Il avait dû passer 18 mois en prison et avait perdu quelque 140 millions en commandites. Vick avait plaidé coupable et s’était offert les services de l’ex-entraîneur Tony Dungy comme mentor. Il s’était ensuite impliqué dans des conférences auprès d’enfants et dans différentes causes pour la protection des animaux.

Il ne s’agit pas ici d’angéliser Michael Vick, mais de rappeler qu’il a posé des gestes concrets pour cheminer dans le bon sens.

Quand il est revenu au jeu dans la controverse en 2009 avec les Eagles, il a signé un contrat lui rapportant 1,6 million, sans aucune garantie. Il a relancé sa carrière un an plus tard, en 2010, pour ensuite toucher le gros lot. Bref, il a tout mis en œuvre pour vivre la rédemption.

Toute comparaison avec l’arrivée de Watson chez les Browns pour saisir sa deuxième chance se veut donc boiteuse.

Watson n’a rien admis et n’a exprimé aucun remords. Pourtant, il revient et un tapis rouge scintillant est déroulé devant lui, avec un contrat garanti. Drôle de monde...

MES PRÉDICTIONS DE LA SEMAINE 13

JEUDI

MON CHOIX

  • Buffalo en Nouvelle-Angleterre BILLS
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DIMANCHE

MES CHOIX

  • Pittsburgh à Atlanta (13 h) STEELERS
  • Denver à Baltimore (13 h) RAVENS
  • Green Bay à Chicago (13 h) PACKERS
  • Jacksonville à Detroit (13 h) LIONS
  • Cleveland à Houston (13 h) BROWNS
  • NY Jets au Minnesota (13 h) VIKINGS
  • Washington à NY Giants (13 h) COMMANDERS
  • Tennessee à Philadelphie (13 h) TITANS
  • Seattle à LA Rams (16 h 05) SEAHAWKS
  • Miami à San Francisco (16 h 05) 49ERS
  • Kansas City à Cincinnati (16 h 25) CHIEFS
  • LA Chargers à Las Vegas (16 h 25) CHARGERS
  • Indianapolis à Dallas (20 h 20) COWBOYS

LUNDI

MON CHOIX

  • La Nouvelle-Orléans à Tampa (20 h 15) BUCCANEERS

*Équipes en congé: Cardinals, Panthers

RÉSULTATS DE LA SEMAINE DERNIÈRE: 11 en 16 (68,8%)

RÉSULTATS CETTE SAISON: 114 en 180 (63,3%)

LES CHOIX DU JOURNAL

Steelers de Pittsburgh (4-7) c. Falcons d’Atlanta (5-7)

ENFIN DE L’ESPOIR

Kenny Pickett, quart-arrière des Steelers.
Kenny Pickett, quart-arrière des Steelers. Photo Getty Images via AFP

Personne n’est encore sur le point de confondre les Steelers avec une grosse machine offensive, mais difficile de nier qu’il y a du progrès. Kenny Pickett n’a lancé qu’une passe de touché à ses trois derniers matchs, mais il n’a commis aucun revirement. George Pickens devient un receveur dangereux. À Atlanta, c’est l’inverse avec trois revers en quatre matchs et l’attaque aérienne qui n’a pas gagné 200 verges dans 9 des 12 matchs. Les Falcons sont unidimensionnels offensivement. 

  • Steelers par 1

Broncos de Denver (3-8) c. Ravens de Baltimore (7-4)

ATTAQUE EN PANNE

Lamar Jackson, quart-arrière des Ravens.
Lamar Jackson, quart-arrière des Ravens. Photo Getty Images via AFP

L’attaque des Ravens a mis un temps fou à se réveiller face aux Jaguars, dimanche. Une semaine plus tôt, cette attaque n’a inscrit que 13 points face aux Panthers. Les Ravens n’ont inscrit que trois touchés en neuf présences dans la zone payante dans ces deux matchs. Cette panne doit prendre fin. Dans le cas des Broncos, c’est bien pire. On ne parle pas d’une panne, mais d’un état végétatif permanent. À force de tirer la charrue, la défense va finir par s’épuiser. 

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  • Ravens par 10

Packers de Green Bay (4-8) c. Bears de Chicago (3-9)

FIN DE LA BOUCHERIE?

Aaron Rodgers, quart-arrière des Packers.
Aaron Rodgers, quart-arrière des Packers. Photo Getty Images via AFP

Les partisans des Bears n’en peuvent plus de le lire, mais un rappel est nécessaire. Aaron Rodgers montre une fiche de 23-5 en carrière contre Chicago, avec 63 passes de touché et 10 interceptions. Aucune équipe n’a plus subi ses foudres, sauf que le quart des Packers joue avec une blessure à son pouce droit et aux côtes. Il va remettre une couche sur ses statistiques intergalactiques, avec des blessés dans la tertiaire des Bears. Au moins, le pivot Justin Fields revient au jeu. 

  • Packers par 6

Jaguars de Jacksonville (4-7) c. Lions de Detroit (4-7)

FESTIN DE FÉLINS

Trevor Lawrence, quart-arrière des Jaguars.
Trevor Lawrence, quart-arrière des Jaguars. Photo Getty Images via AFP

Les Jaguars ont gagné deux de leurs trois derniers matchs. Les Lions ont remporté trois de leurs quatre derniers et l’unique défaite, face aux Bills, est survenue de justesse. Bref, les deux clans félins jouent bien. Si les Lions sont parvenus à limiter les dégâts face à l’attaque des Bills, il y a lieu de croire qu’ils vont contenir les élans des Jaguars avec Trevor Lawrence, qui connaît de bons moments. Il ne serait tout de même pas étonnant que le duel se transforme en pétarade offensive. 

  • Lions par 3

Browns de Cleveland (4-7) c. Texans de Houston (1-9-1)

WATSON ROUILLÉ?

Deshaun Watson, quart-arrière des Browns.
Deshaun Watson, quart-arrière des Browns. Photo Getty Images via AFP

Question pour vous, chers lecteurs... Comment seriez-vous à votre première journée au boulot après 700 jours d’absence? C’est la situation que vivra le quart-arrière des Browns, Deshaun Watson. Difficile de prédire quel genre de performance il peut connaître, sachant qu’il était grandiose sur le terrain en 2020. Les Browns ont tout misé sur lui parce qu’il n’est pas qu’un pivot parmi tant d’autres. Mais cette semaine, il y aura de la rouille. 

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  • Browns par 8

Jets de New York (7-4) c. Vikings du Minnesota (9-2)

DUEL CAPTIVANT

Justin Jefferson, receveur de passes des Vikings.
Justin Jefferson, receveur de passes des Vikings. Photo Getty Images via AFP

Le duel le plus palpitant dans cette rencontre sera celui entre le demi de coin recrue des Jets Sauce Gardner et le receveur des Vikings Justin Jefferson. Jusqu’ici, Gardner a excellé face aux meilleurs. Il a notamment limité Stefon Diggs, Tyreek Hill et Ja’Marr Chase à une moyenne de 56 verges par match. Si les Jets l’emportent, il faut que ça passe par lui. Jefferson semble toutefois dans une autre stratosphère récemment. Les Vikings mettront la pression sur Mike White. 

  • Vikings par 4

Commanders de Washington (7-5) c. Giants de New York (7-4)

SUR UNE LANCÉE

Saquon Barkley, porteur de ballon des Giants.
Saquon Barkley, porteur de ballon des Giants. Photo Getty Images via AFP

Les Commanders et les Giants semblent se diriger sur des trajectoires opposées. Les Commanders ne perdent plus et ils ont l’occasion de reléguer les Giants au dernier rang de la division Est. Ce serait toute une débarque pour les G-Men après leur impressionnant début de saison. Les Commanders sont huitièmes contre la course et Saquon Barkley sera encore embouteillé. Quand Barkley est embouteillé, Daniel Jones ne sauve pas les meubles. 

  • Commanders par 4

Titans du Tennessee (7-4) c. Eagles de Philadelphie (10-1)

VERS UNE SURPRISE

Derrick Henry, porteur de ballon des Titans.
Derrick Henry, porteur de ballon des Titans. Photo AFP

Certains diront que les Titans ont affronté cinq clubs gagnants cette saison et qu’ils ont un dossier de 1-4 dans ces matchs. Vrai, mais chaque fois, c’est de justesse. Ils sont bien construits pour lutter contre les Eagles. Depuis la semaine deux, ils ne donnent que 69,2 verges au sol par match, la meilleure moyenne de la ligue. À l’inverse, les Eagles ont connu des ennuis contre la course, et un certain Derrick Henry s’alignera de l’autre côté. C’est le moment de se mouiller pour une surprise. 

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  • Titans par 3

Seahawks de Seattle (6-5) c. Rams de Los Angeles (3-8)

RIVALITÉ DE L’OUEST

Geno Smith, quart-arrière des Seahawks.
Geno Smith, quart-arrière des Seahawks. Photo Getty Images via AFP

La division Ouest est particulière. Les 49ers battent toujours les Rams, qui battent toujours les Seahawks. Les Rams ont remporté huit des 10 derniers chocs face aux Seahawks. Il est par contre difficile de se fier à cette séquence, sachant à quel point les hommes de Sean McVay sont complètement décimés. Peu importe qui amorcera le match comme quart-arrière, à qui lancera-t-il le ballon? Cooper Kupp et Allen Robinson sont sur la touche. Tout comme Aaron Donald en défense. 

  • Seahawks par 6

Dolphins de Miami (8-3) c. 49ers de San Francisco (7-4)

FORCE CONTRE FORCE

Mike McDaniel, entraîneur-chef des Dolphins.
Mike McDaniel, entraîneur-chef des Dolphins. Photo Getty Images via AFP

Voici un autre match fort intrigant. L’entraîneur-chef des Dolphins, Mike McDaniel, connaît bien les 49ers puisqu'il a passé les cinq dernières saisons avec eux. Avantage stratégique? Peut-être... Chose certaine, ce sera l’attaque explosive des Dolphins contre la seule défense de la NFL qui ne concède pas 300 verges par match. Les Dolphins devront se débrouiller sans leur as bloqueur Terron Armstead. Pas évident contre le front défensif peu commode des Niners. Ce sera le facteur décisif. 

  • 49ers par 2

Chiefs de Kansas City (9-2) c. Bengals de Cincinnati (7-4)

KRYPTONITE DE MAHOMES?

Patrick Mahomes, quart-arrière des Chiefs.
Patrick Mahomes, quart-arrière des Chiefs. Photo Getty Images via AFP

On commence à se demander si les Bengals ne sont pas la kryptonite de Patrick Mahomes et des Chiefs. Les Bengals ont gagné les deux dernières confrontations en comblant des déficits de 14 et 18 points. Dans ces rencontres, c’est Joe Burrow qui a été le héros avec 348 verges par match et six passes de touché, plutôt que Mahomes. Il reste qu’il est très difficile de miser contre les Chiefs actuellement. Ils forment l’une des rares équipes dont on ne peut douter de la solidité. 

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  • Chiefs par 3

Chargers de Los Angeles (6-5) c. Raiders de Las Vegas (4-7)

REGAIN DE VIE

Josh Jacobs, porteur de ballon des Raiders.
Josh Jacobs, porteur de ballon des Raiders. Photo Getty Images via AFP

Les Raiders ont gagné leurs deux derniers matchs et l’attaque semble enfin retrouver ses repères. L’élément à surveiller, c’est la blessure au mollet du porteur Josh Jacobs. Il est en feu et les Chargers sont incapables de freiner le jeu au sol. À leurs cinq derniers matchs, ils ont concédé au moins 155 verges par la course. Malgré leur fiche, les Raiders ont été déclassés une seule fois cette saison. Les Chargers peuvent toutefois s’offrir un party de bombes face à la 26e défense contre la passe. 

  • Chargers par 3

Colts d’Indianapolis (4-7-1) c. Cowboys de Dallas (8-3)

TRISTE DIMANCHE SOIR

Micah Parsons, secondeur éloigné des Cowboys.
Micah Parsons, secondeur éloigné des Cowboys. Photo Getty Images via AFP

Incroyable qu’avec tous ces matchs de qualité, la NFL ait choisi de laisser les Colts en soirée à heure de grande écoute. Le gros marché de Dallas a dicté la ligne de conduite. Les Cowboys forment une belle machine de football, mais on ne peut en dire autant de leurs rivaux. Les Colts éprouvent des ennuis en protection de passe et se feront attaquer par Micah Parsons et sa bande. Si le porteur Jonathan Taylor connaît un gros match, ils ont une chance. Sinon, faut oublier le projet. 

  • Cowboys par 10

Saints de La Nouvelle-Orléans (4-8) c. Buccaneers de Tampa Bay (5-6)

DIVISION MORIBONDE

Tom Brady, quart-arrière des Buccaneers.
Tom Brady, quart-arrière des Buccaneers. Photo Getty Images via AFP

Vive la division Sud, qui est tellement déshonorante qu’aucune équipe ne semble vouloir la gagner! Il est impensable qu’en fin de compte, malgré un manque clair de chimie à l’attaque, les Buccaneers ne finissent pas par remporter cette section nauséabonde. Les Saints ont perdu toute compétitivité dans le jeu au sol avec un seul match de 100 verges dans les six dernières semaines. La défense peut encore tenir son bout et a malmené Tom Brady par le passé. Il faut s’attendre à un bon vieux lundi soir défensif. 

  • Buccaneers par 4
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