Un retour à la vie normale «nécessaire» à Amqui
Jérémy Bernier | Journal de Québec
La vie a repris son cours mercredi matin sur le boulevard Saint-Benoît Ouest d’Amqui, où un chauffard a fauché une douzaine de personnes lundi soir, avec la levée du périmètre de sécurité.
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Circulation automobile habituelle, commerces ouverts, promeneurs et joggeurs... L’artère avait des allures de normalité déconcertante deux jours après le drame qui a bouleversé la petite municipalité de 6000 habitants.
Une trace de sang au sol et la rampe d’accès complètement détruite de la microbrasserie La Captive sont les seules traces qui restent du triste événement qui a couté la vie à Gérald Charest et Jean Lafrenière.

«Je les côtoyais régulièrement tous les deux [...]. C’est fou comment la vie peut t’être arrachée aussi vite», raconte Alain Côté, rencontré par Le Journal alors qu’il marchait sur les lieux de la collision.
«Il fallait que je vienne par ici pour reprendre mes habitudes. C’était nécessaire après tout ça», explique-t-il.

«Pas comme avant»
À la clinique Opto-Réseau, voisine de la microbrasserie, c’est un dur retour au boulot en ce mercredi matin. Les émotions des derniers jours ne sont pas encore estompées.
«Quand je suis rentrée au travail, j’ai comme pris plus conscience de ce qu’il s’était passé. J’ai pogné un deux minutes dans le stationnement», lance la réceptionniste Chantal Poirier.

Non loin de là, Julie Pilote s’est rendue bien malgré elle dans le secteur qu’elle redoutait depuis quelques jours.
«Je me suis dit que j’allais rester loin de La Captive, mais je suis arrivé ici un peu sans m’en rendre compte pendant ma marche habituelle. La vie reprend, mais ce n’est pas comme avant», lance-t-elle.
