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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Un résultat «dévastateur» pour Jean Charest

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TVA Nouvelles, Raphaël Pirro | Agence QMI

2022-09-11T00:58:32Z
2022-09-11T01:12:46Z
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La victoire sans équivoque de Pierre Poilievre est également un constat d’échec clair pour Jean Charest.

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L’ex-premier ministre du Québec a non seulement perdu son pari de se faire élire à la tête du Parti conservateur du Canada, mais il a encaissé une dure défaite.

Poilievre a largement gagné la course au leadership avec 68,15% des votes, contre 16,07 pour Charest; mais l’élu ontarien a surtout raflé 330 des 338 circonscriptions à travers le pays.

«Je n’ai jamais vu une telle victoire. Ce n’est pas un raz-de-marée, c’est un anéantissement de ses adversaires», a clamé Emmanuelle Latraverse, sur les ondes de LCN.

Jean Charest n’aura finalement réussi à remporter que six circonscriptions au Québec.

«C’est dévastateur pour M. Charest. Il pouvait s’accrocher à peut-être gagner le Québec; c’était censé être le fer de lance d’une route vers la victoire, mais il n’a gagné que six circonscriptions», souligne Mme Latraverse.

«Si on veut mesurer l’ampleur du tsunami qui vient de s’abattre sur le clan Charest, on n’a qu’à penser que même la circonscription d’Alain Rayes, qui était son organisateur pour le Québec, a été remportée par Pierre Poilievre. C’est tout dire», affirme pour sa part Yasmine Abdelfadel

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«Il n’y avait aucune chance pour que Jean Charest gagne cette course», ajoute-t-elle.

Pour voir l’analyse complète, visionnez la vidéo ci-haut.

Charest appelle à l'unité du PCC

À la suite de sa défaite, Jean Charest a réagi sur Twitter en félicitant M. Poilievre et son équipe, appelant tous les Conservateurs à s'unir.

«Nous devons mettre fin au salissage interne. Seuls les libéraux en profitent lorsque le PCC est divisé», a-t-il écrit.

M. Charest a également tenu à féliciter les autres candidats qui, comme lui, ont mordu la poussière samedi soir.

«Une course à plusieurs candidats est toujours saine pour un parti politique», a souligné Jean Charest.

Finalement, l'ex-premier ministre du Québec a remercier son équipe et ses supporteurs.

«Je suis si fier de notre campagne. Nous sommes restés fidèles à nos principes. Nous avons encore un rôle crucial à jouer dans la création de politiques qui attireront plus d’électeurs au sein du PCC. La suite demain», a conclu Jean Charest.

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Une avance insurmontable

Le nouveau chef, Pierre Poilievre, a marqué un changement de ton après avoir longuement souligné le travail de Jean Charest dans la campagne référendaire de 1995. «Merci d’avoir sauvé le pays», a lancé M. Poilievre lors de son discours victorieux.

Dès le jour un de la campagne, le momentum s’est trouvé dans le camp Poilievre, qui avait déjà l’appui d’une portion importante de l’effectif et du caucus conservateur.

Avec près de 7 millions de dollars en poche, la campagne de M. Poilievre a levé plus du double des fonds que celle de M. Charest. Au chapitre du nombre de donateurs individuels, la candidate sociale conservatrice Leslyn Lewis a dépassé M. Charest, qui se retrouve troisième.

Une campagne infructueuse

Jean Charest s’est lancé dans l’arène le 10 mars, il y a huit mois jour pour jour.

Pour son premier événement, il s’était rendu dans le cœur de la bête conservatrice, à Calgary, en Alberta, pour envoyer un message d’unité: un ancien premier ministre du Québec, libéral de surcroit, peut ramener l’Alberta à la «table des décisions» à Ottawa.

La main tendue a finalement été repoussée.

M. Charest a perdu un allié de taille lorsque le colistier progressiste-conservateur Patrick Brown a été poussé vers la sortie par les instances du PCC, au mois de juillet, en raison d’une allégation de financement illégal.

Devenu chef du Parti progressiste-conservateur de 1993 à 1998, Jean Charest avait quitté la politique fédérale pour se lancer avec le Parti libéral du Québec. Il a dirigé le Québec de 2003 à 2012.

C’est donc dix ans plus tard que M. Charest est revenu en politique active. Ce temps d’absence a contribué de manière importante dans sa défaite, selon d’anciens stratèges du gouvernement de Stephen Harper.

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