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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Legault tente le tout pour le tout: un remaniement ministériel cet automne

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-06-27T15:28:20Z
2025-06-27T15:38:37Z
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Pour tenter de relancer son gouvernement, François Legault annonce qu’il remaniera son équipe de ministres à l’automne. Pas question, toutefois, de changer le capitaine.

«Je pense qu’il faudrait être sur une autre planète pour ne pas voir qu’il y a des Québécois qui sont déçus sur certains dossiers de la CAQ, donc c’est ce qui initie mon désir de changement», a déclaré vendredi le premier ministre, en marge de l’annonce de son candidat en vue de l’élection partielle dans la circonscription d’Arthabaska.

La CAQ est au plus bas dans les sondages, alors que c’est le retour en force de la traditionnelle rivalité entre péquistes et libéraux. Le dernier coup de sonde de la firme Léger, publié plus tôt cette semaine, démontre que les troupes caquistes poursuivent leur dégringolade dans les intentions de vote et sont en voie de devenir un tiers parti avec 17% d’appuis.

Plus encore, les Québécois montrent la porte à François Legault. Les citoyens ne veulent plus de lui, alors qu’une majorité de gens souhaitent qu’il quitte ses fonctions de chef de la CAQ.

Mais le premier ministre s’accroche. Il a répété, vendredi, comme il le martèle depuis des mois, qu’il sera le leader des caquistes aux élections de 2026. Et s’il promet des changements au sein de sa garde rapprochée de ministres, François Legault n’a pas l’intention de changer son propre style. «À mon âge, c’est difficile de changer la forme», a-t-il reconnu.

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Il dit avoir commencé à parler avec les députés de son parti des modifications à venir. Changera-t-il de place ses ténors comme Geneviève Guilbault, Sonia LeBel, Christian Dubé, Christine Fréchette ou Bernard Drainville, visé par une croisade des profs, des parents et des directions d’écoles contre les compressions en éducation? François Legault veut prendre l’été pour y réfléchir, lui qui n’aime pas remanier souvent ses troupes et décevoir de bons soldats laissés sur les lignes de côté.

Chose certaine, en coulisses, au sein de la députation caquiste, on souhaite de «vraies» modifications significatives au Conseil des ministres, pas seulement des changements «cosmétiques».

La troisième voix

Aux Québécois qui se montrent nostalgiques du clivage souverainiste-fédéraliste, le chef de la CAQ affirme que la troisième voix est «plus que jamais» nécessaire, notamment avec la guerre tarifaire avec les Américains. Celui qui a fondé sa propre coalition il y a 14 ans pour sortir le Québec du sempiternel affrontement entre les rouges et les bleus a même vanté ses bonnes relations avec le nouveau premier ministre canadien, Marc Carney, pour plaider sa cause.

«On a besoin, au Québec, d’un parti qui est capable de concilier et l’économie et le nationalisme, puis je ne vois pas ça dans les autres partis», a-t-il insisté, flanqué de son candidat dans Arthabaska, l’homme d’affaires Keven Brasseur. Ce dernier occupait jusqu’à tout récemment la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable.

François Legault a aussi baissé les attentes en vue de l’élection partielle dans ce comté du Centre-du-Québec. «C’est toujours difficile pour tous les gouvernements une partielle. Pourquoi? Parce que ça peut être l’occasion pour des citoyens de dire qu’ils sont déçus de certains dossiers.»

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