Un référendum à Manawan pour expulser les trafiquants de drogue
Yves Poirier
La communauté des Atikamekw de Manawan, au nord de Joliette, a tenu un référendum plutôt inusité, lundi.
Le référendum porte sur l’expulsion temporaire des personnes reconnues coupable de trafic de certaines drogues.
Un tel référendum sur cette question bien précise, est une première à Manawan mais pas une première au Québec.
«C’est une première pour la communauté de Manawan de répondre à un tel référendum, surtout quand ça concerne la drogue et les problèmes sociaux», a confirmé à TVA Nouvelles le chef de la communauté de Manawan, Sipi Flamand.
En 2016, le conseil de bande des Atikamekw de la communauté d’Opitciwan avait adopté un tel règlement, après un référendum, pour expulser les personnes reconnues coupables de trafic de certaines drogues et autres substances.
Trois jours de vote dans le cadre de ce référendum à Manawan étaient prévus.
Une dernière possibilité est offerte lundi afin de permettre aux gens de se prononcer entre 9h et 20h dans le gymnase de l’ancienne école primaire.
Le chef de la communauté estime que ce référendum est une façon de lutter directement contre la drogue et qu’il est nécessaire de protéger la communauté.
«C’est un moyen d’avoir un impact positif sur les jeunes et les familles, a-t-il déclaré. C’est une expulsion temporaire. Nous voulons nous assurer que les personnes qui font cette pratique de délinquance puissent revoir leur mode de vie et revenir dans la communauté selon leur équilibre personnel.»
«C’est un moyen dissuasif mais aussi un moyen pour amener ses personnes-là à réfléchir sur l’impact qu’ils causent sur la communauté», a-t-il conclu.
Les résultats du vote seront connus mardi.