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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

«Un ras-le-bol exceptionnel»: 1300 employés de la STM prêts à faire la grève

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Yannick Beaudoin

2025-05-14T00:18:13Z
2025-05-14T01:30:15Z
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1320 employés de la Société de transport de Montréal (STM) se sont dotés d’un mandat de grève mardi soir.

Les membres du personnel administratif, technique et professionnel de la STM de la section locale 2850 du Syndicat canadien de la fonction publique ont voté à 87% en faveur d’un débrayage.

Il s’agit du premier mandat de grève du genre en plus de 40 ans pour ce syndicat, qui affirme que ce vote est le résultat d’un «ras-le-bol exceptionnel» face au piétinement des négociations de la convention collective.

«Après un an de négociations et 28 rencontres, l’employeur n’a toujours pas déposé toutes ses demandes. Nous n’avons même pas pu aborder un ensemble de sujets clés, comme les vacances, congés, droits parentaux et retraite progressive», clame le président du syndicat, Stéphane Lamont, dans un communiqué.

Le syndicat souligne par ailleurs que la directrice générale de la STM a vu son salaire être augmenté de 6,5% en 2024 pour se chiffrer à 474 000$ annuellement. En contrepartie, la partie patronale a déposé une offre d’augmentation de 2,5% à ses employés en 2025, 2,5% en 2026 et 2% pour les trois années suivantes.

«La disparité est choquante entre ce qui est accordé à la haute direction et ce qu’on propose aux salariés qui tiennent le service à bout de bras. Ça aide aussi à comprendre l’état d’esprit des employés que nous représentons», soutient Stéphane Lamont.

De son côté, la STM assure qu’elle met tout en œuvre pour éviter un débrayage de ses employés. Elle entend continuer les négociations avec le syndicat. 

«En cas de grève, la STM communiquera les potentiels impacts à la clientèle en amont et en temps réel», a écrit à l’Agence QMI la cheffe de section aux relations publiques et gouvernementales de la STM, Justine Lord-Dufour.

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