Un rare quart-arrière québécois dans la NCAA: Jérémy St-Hilaire veut faire sa marque à Vanderbilt


Stéphane Cadorette
Les quarts-arrières québécois dans la NCAA sont une denrée rare. Maintenant qu’il a officialisé son engagement avec les Commodores de l’Université Vanderbilt, Jérémy Saint-Hilaire espère contribuer à faire tomber les barrières.
Si son nom n’est pas tant familier parmi les amateurs de football au Québec, c’est que St-Hilaire a passé les deux dernières saisons au Tennessee, où il a peaufiné son art à l’école secondaire préparatoire de McCallie.
Celui qui avait auparavant fait ses classes avec les Dynamiques du Collège Charles-Lemoyne a dominé au récent championnat d’État du Tennessee en étant nommé joueur le plus utile du match avec quatre passes de touché et 309 verges.
Avec sa stature du 6 pi 4 po et 220 livres, il en impose autant physiquement que par son talent et il souhaite maintenant devenir un exemple dans un programme de division 1 de la puissante conférence SEC.
«C’est sûr que c’est un plus gros niveau, mais je continue de faire ce que je fais depuis que je suis tout petit. C’est l’objectif que je veux accomplir depuis que j’ai huit ou neuf ans. Ça ne va pas être facile, mais j’ai hâte d’attaquer le défi et de jouer contre les meilleurs. Le but, c’est de faire tomber les barrières, de créer quelque chose de nouveau pour les quarts-arrières chez nous», a-t-il dit lors d’un entretien.
En apprentissage
St-Hilaire, qui a grandi à Saint-Bruno, ne se berce pas d’illusions. Pour l’instant, c’est dans un rôle d’apprenti qu’il se voit tranquillement gravir les échelons.
«Je ne pense pas qu’on m’offrirait une éducation gratuite si c’est pour que je ne joue pas au football. Les entraîneurs croient vraiment en moi et me voient dans le futur de leur équipe, mais cette année, mon but c’est juste d’apprendre et de m’améliorer. À ma deuxième année, je voudrais jouer et à ma troisième année, je veux être le partant dès le jour 1», a identifié le jeune pivot de 18 ans, qui mettra le cap sur le campus situé à Nashville en juin.
Des difficultés
Ce n’est pas un secret, le programme de football de Vanderbilt connaît sa part d’ennuis actuellement. L’équipe n’a pas connu une saison gagnante depuis 2013, mais St-Hilaire est d’avis que le vent va tourner.
«Les entraîneurs sont passionnés. Ils sont là depuis trois ans et n’ont pas pu changer le programme en peu de temps, mais je crois en ce qu’ils font. L’Université investit un peu plus dans le programme. Je veux aider à faire la différence.
«Ce n’était pas un critère pour moi de rester au Tennessee, mais c’est avec ce programme que je me sentais le mieux. C’est là que les entraîneurs m’ont démontré le plus d’amour et c’est tout de suite là que je me suis senti prêt à aller jouer», a-t-il lancé.
Une belle amitié
Avant de mettre le cap sur le Tennessee, St-Hilaire a débuté son parcours avec un ailier rapproché de choix en Maxence LeBlanc, qui vient d’officialiser son association avec l’Université d’Ohio State.
Les deux sont devenus grands amis et le destin a voulu qu’ils s’affrontent au championnat d’État du Tennessee, que la troupe de St-Hilaire a remporté de justesse par 34-28
«C’était un gros match, un moment très spécial. On s’est connu à Charles-Lemoyne en secondaire 3. On a fait beaucoup de touchés ensemble et il est devenu un de mes meilleurs amis. Les deux, nous sommes partis au Tennessee dans deux équipes rivales et on s’est affrontés quelques fois, mais on a toujours continué de se voir», a-t-il raconté.