Un Québécois va rouler 16 000 km pour se rendre en Arctique avec sa voiture électrique

Un automobiliste québécois a eu la folle idée de faire plus de 16 000km afin de se rendre en Arctique avec sa voiture électrique.

«Je veux déboulonner les mythes entourant les voitures électriques. Il y a encore de l’éducation à faire au sein de la population», explique Patrick Nadeau, qui fera le trajet jusqu’à Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord-Ouest, à bord d’une Hyundai IONIQ 5 fournie par le manufacturier.

Le résident de Disraeli, dans la région de Chaudière-Appalaches, aura besoin d’une vingtaine de recharges durant son périple, pendant lequel il traversera cinq provinces et deux territoires. Il prévoit de se rendre à destination dans la première semaine du mois de juin. Si tout se déroule comme prévu.

«J’aimerais arriver à Tuktoyaktuk pour le jour de ma fête [7 juin]», souligne M. Nadeau.

Il est bien conscient qu’il devra calculer le niveau d’énergie de sa batterie en fonction de son arrivée dans les Territoires du Nord-Ouest. À cet endroit du globe, le réseau de recharge n’est pas optimal.

«Il y a un bout où je ne pourrai pas avoir accès à une borne de 110 volts ou même à une prise pendant 400km, raconte M. Nadeau. Je vais rouler sur un chemin de gravier, qui est en montagne, avec une température plus froide.

«Il ne faut pas oublier que c’est une route de glace durant l’hiver.»

De plus, pour se rendre à destination, il devra monter à bord de quelques traversiers. Cependant, ce moyen de transport est inutilisable si les glaces sont encore présentes sur les cours d’eau.

Une double mission

Si le voyage de l’aventurier est si long, c’est qu’il fera plusieurs arrêts pour tourner des séquences vidéo des plus beaux paysages au Canada.

Par la suite, le copropriétaire d’une compagnie de photographie et de vidéos se servira de ces images pour produire des animations de réalité virtuelle. Celles-ci seront présentées dans des conférences aux personnes âgées dans les CHSLD, dans les écoles ou dans les hôpitaux.

«On filme en 360 degrés dans les parcs nationaux», mentionne Patrick Nadeau, dont toutes les dépenses sont payées par Hyundai Canada.

Ce n’est pas la première fois que M. Nadeau se lance dans un tel projet. En 2022, il avait fait un voyage similaire alors qu’il s’était rendu au Mexique, toujours en véhicule électrique.

Des économies importantes

M. Nadeau a pris possession de son premier véhicule électrique seulement quelques mois avant son périple au Mexique. Il a décidé de faire le virage électrique alors qu’il était propriétaire de deux camionnettes.

«La décision a été mathématique alors que l’essence était à 1,10$ le litre, explique-t-il. Même en faisant mes paiements, je sauvais environ 1000$ par mois.

«De plus, de me promener sans avoir un impact écologique, c’est un boni.»