Un Québécois sur le podium au Marathon de Montréal

Benoît Rioux
Le Québécois Samuel St-Antoine a accompli tout un exploit, dimanche, en terminant sur le podium au Marathon Beneva de Montréal.
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«Je suis tellement content, a réagi St-Antoine, après avoir rallié le fil d’arrivée. C’est une surprise pour moi d’être sur le podium puisqu’il y a de nombreux coureurs internationaux parmi les participants, dont plusieurs gagnent leur vie avec la course à pied.»
Obtenant la troisième place grâce à un excellent chrono de 2 heures 22 minutes et 43 secondes, celui qui est enseignant en éducation physique au Collège Trinité, à Saint-Bruno-de-Montarville, n’a été devancé que par deux athlètes originaires du Kenya. Geoffrey Brgen a ainsi remporté l’épreuve du 42,2 kilomètres, en 2:18:12, devant son compatriote John Langat (2:21:52).

«J’ai retranché cinq minutes à mon record personnel», a fièrement précisé le résident de Mont-Saint-Hilaire, qui avait remporté le Marathon de Granby, en octobre 2024, avec un temps de 2 h 27 min 46 s.
Une tradition familiale
Évidemment satisfait de son chrono, St-Antoine avoue que le fait de grimper sur le podium ajoute beaucoup à sa réalisation, lui qui en était à sa première participation au Marathon de Montréal.
«Ça fait toute la différence de terminer troisième, a estimé St-Antoine, qui est également le président du Club de course Les Pas Pressés, à Mont-Saint-Hilaire. Pour être honnête, d’être en troisième position dans les derniers kilomètres, ça m’a donné des ailes jusqu’à la ligne d’arrivée.»

En grimpant sur le podium à Montréal, l’homme de 31 ans a par ailleurs accompli un exploit que sa mère Myriam Grenon avait réalisé par le passé. Celle-ci avait en effet terminé deuxième de l’épreuve montréalaise, autant en 2011 qu’en 2013.
«Ça me rappelle de très beaux souvenirs, a souri St-Antoine. Je me souviens très bien des participations de ma mère au Marathon de Montréal.»
Motivé par ses enfants
Au moment de savourer sa troisième place, St-Antoine était par ailleurs entouré de sa conjointe Marie Gagné-Fournier et de leurs enfants Clara, 3 ans et demi, et Théo, 2 ans.

«C’est un travail d’équipe tout ça, je ne suis pas seul là-dedans, a insisté St-Antoine, en rendant hommage à sa copine et aux sacrifices effectués. Le fait d’avoir mes enfants sur place, ç’a été une motivation. En fait, c’est depuis que ma fille Clara est née que j’ai commencé à courir un peu plus sérieusement. On veut donner le meilleur exemple possible à nos enfants.»
Sept secondes devant
Chez les femmes, la victoire est allée à Marta Hirpato Yota, une athlète du Bahreïn ayant complété le parcours en un peu plus de 2 heures et 37 minutes, tout juste sept secondes devant Caroline Kiptoo, représentante du Kenya.

Au demi-marathon, le Français Yoann Kowal l’a également emporté au photo-finish face à l’Ontarien Thomas Nobbs tandis que l’Ontarienne Rachel Hannah a été couronnée chez les dames, devant les Québécoises Anne-Laure Ménard et Camille Matais-Bilodeau.
Philibert-Thiboutot vainqueur au 5 km
Dans la journée de samedi, le Québécois Charles Philibert-Thiboutot, qui compte deux participations aux Jeux olympiques, s’était signalé en remportant l’épreuve du 5 kilomètres avec un chrono de 14 minutes et 18 secondes.

Philibert-Thiboutot avait mis un terme à sa carrière internationale, il y a une semaine à peine, en participant aux Championnats du monde d'athlétisme, à Tokyo.