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L'article provient de TVA Sports
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Un prodige montréalais préfère Chicago à la LHJMQ

Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2025-04-29T20:50:01Z
2025-04-29T21:41:25Z
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Un jeune joueur québécois d’exception a confirmé mardi son intention de préférer les États-Unis à la LHJMQ pour la prochaine étape de son développement.

Sérieux candidat au premier choix au total du repêchage 2025 de la Ligue de hockey junior Maritimes du Québec, le prodige James Scantlebury n’a pas dérogé de son plan, lui qui évoluait déjà depuis deux ans au prep school Bishop Kearney au sud de la frontière, à Rochester. 

Le surdoué, natif de Montréal, a signé une entente avec le Steel de Chicago avant le repêchage de la USHL. Pour acquérir ses droits, le Steel accepte de sacrifier son choix de premier tour en 2025. Scantlebury annonce ainsi son intention de jouer dans le circuit junior majeur des États-Unis à l’âge de 16 ans la saison prochaine.

«Il a toujours été chaud à l’idée de jouer dans les collèges américains, a mentionné son ancien entraîneur à Lac-St-Louis, Luca Ciampini, lors d’un entretien avec TVA Sports. Il suit un chemin semblable à celui de Macklin Celebrini en mettant le cap pour Chicago. Je suis excité pour lui.»

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Celebrini, un Vancouvérois, avait lui aussi emprunté la route des prep school aux États-Unis avant de fourbir ses armes avec le Steel dans la USHL. Il avait ensuite joué à Boston University dans la NCAA l’année de son repêchage.

L’équipe sur son dos

Cette signature du Steel n’est pas banale. Le programme de Chicago dans la USHL jouit d’une très forte notoriété et plusieurs espoirs d’élite y sont passés récemment : Celebrini, Adam Fantilli, Owen Power, Michael Hage et Matt Coronato, pour ne citer que ceux-là. Il s’agit aussi de l’ancien employeur du gourou du développement chez les Canadiens de Montréal, Adam Nicholas.

Bref, le Steel ne recrute pas n’importe qui et le fait qu’il ait troqué un haut choix pour les droits de Scantlebury envoie un certain signal.

«Il a toutes les aptitudes, résume Ciampini, son ancien entraîneur dans le M15 AAA, au sujet de l'attaquant admissible au repêchage de 2027 de la Ligue nationale. Son coup de patin n’a aucune faille. Il a les mains, le tir et le jeu de pieds. Mais ce qui le distingue vraiment des autres, c’est son appétit pour la rondelle et son niveau de compétition. Il va travailler plus fort que toi et te battre. Il est difficile à suivre, son moteur n’arrête jamais.»

Ciampini a vu Scantlebury transporter son équipe, l’Arsenal du Lac St-Louis, sur ses épaules alors qu’elle manquait cruellement de profondeur. En 2022-2023, Scantlebury finissait au premier rang des pointeurs de sa troupe avec 53 points. Le deuxième pointeur, Nolan Wilson, n’en comptait que... 10.

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«Oui, on avait un banc assez court cette année-là, s’est rappelé Ciampini au téléphone. C’était vraiment une balle courbe pour James, mais il s’est comporté comme un pro. Contre toute attente, on a atteint la coupe Chevrolet et on a fini par éliminer la meilleure équipe de la province, Charles-Lemoyne.

«Toute l’année, ils nous battaient par des pointages de football. On a gagné 3 à 1, James a marqué les trois buts.»

Ciampini a vite réalisé que Scantlebury n’était pas un jeune comme les autres. Ce moment, il est survenu avant qu’il puisse diriger le garçon, en fait.

«J’ai coaché contre lui dans le atome, a-t-il raconté. Il était novice, mais il jouait deux catégories d’âge au-dessus dans le AA. J’étais soufflé de voir un jeune garçon avoir un tel impact. Il jouait en double infériorité numérique, à 3 contre 5, et il bloquait des tirs, faisait les bonnes lectures.

«Il continuait à jouer au hockey pendant le printemps et il terminait premier pointeur de tous les tournois même s’il jouait contre des gars plus vieux que lui.»

Ciampini a gardé un œil sur son ancien poulain lors des deux dernières saisons, visionnant des séquences des matchs de Bishop Kearney.

«Il est simplement plus dynamique et plus explosif qu’il ne l’était. Il est encore meilleur», a noté le jeune entraîneur, qui a gagné la coupe Memorial comme attaquant avec les Mooseheads de Halifax en 2013.

Des expatriés qui sont revenus

On compte une poignée de surdoués québécois dans l’histoire récente qui ont déserté pour les États-Unis, mais certains sont rentrés au bercail. Zachary Morin avait rejoint les Phantoms de Youngstown dans la USHL avant de revenir de notre côté de la frontière cette saison pour enfiler l’uniforme des Sea Dogs de Saint John. 

On peut en dire autant de Zachary Bolduc, dont le séjour à Sioux City dans la USHL n’avait duré que deux matchs en 2019-2020. Bolduc avait changé son fusil d’épaule pour rejoindre l’Océanic de Rimouski. Il a connu une très belle carrière dans la LHJMQ, remportant le trophée Gilles Courteau et la coupe Memorial avec les Remparts de Québec, sous les ordres de Patrick Roy.

Sacha Boisvert, lui, n’a jamais regardé derrière après avoir mis le cap pour le pays de l’Oncle Sam. Après s’être développé à l’Académie Mount St. Charles avec James Hagens, puis à Muskegon dans la USHL, Boisvert, choix de premier tour des Blackhawks de Chicago, a joué dans la NCAA à North Dakota cette saison.

On note également les exils de Guillaume Richard et Xavier Veilleux, des choix de premier tour dans la LHJMQ, ainsi que ceux de Charles-Alexis Legault et de Devon Levi. Ils ont tous les quatre été repêchés par des équipes de la LNH.

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