Un prix qui tombe à point pour des restaurateurs de Québec après une année plus difficile
Le Clan sacré resto de l'année au Gala des Lauriers de la gastronomie québécoise


Diane Tremblay
L’obtention du titre du meilleur restaurant de l’année au Québec par Le Clan au Gala des Lauriers de la gastronomie québécoise est comme une tape dans le dos pour Yanick Parent, qui sort d’une période difficile au plan professionnel.
Après la distribution des étoiles du guide Michelin, le Gala des Lauriers de la gastronomie a couronné ses lauréats, lundi dernier, et parmi eux se trouve le restaurant Le Clan, à Québec, qui se démarque en remportant les grands honneurs avec son chef associé, Stéphane Modat.
«Après tout ce qu’on a vécu, ça fait du bien!» a lancé M. Parent, rencontré au Café Buade.

En effet, un nouveau projet passionne le restaurateur et son associé, Pierre-Olivier Gingras. Le Groupe Sogno s’est porté acquéreur, en avril dernier, du nom et du fonds de commerce du Café Buade, le plus vieux restaurant de Québec toujours en activité.
«Ça va très bien. On sort d’un bout difficile avec notre fraude, mais on voit enfin la lumière au bout du tunnel. Nos business vont vraiment très bien», a ajouté M. Parent.
L’entreprise a fait une proposition à ses créanciers, qui a été acceptée. Il s’agissait de TVQ et de TPS accumulées qui n’avaient pas été remboursées en raison d’une présumée fraude, pour laquelle des procédures judiciaires sont en cours. Une enquête policière a aussi été ouverte dans cette affaire.
Le restaurateur, qui a déjà raconté son histoire dans nos pages, maintient avoir été victime de plusieurs stratagèmes et subterfuges de la part d’un ancien employé qui lui aurait fait perdre plus de 3M$.
«Par rapport à tout cela, nous avons fait une restructuration à l’interne qui nous a aidés beaucoup. On a fait beaucoup de ménage [...]. Là, enfin, on a recommencé à faire ce qu’on aime, c’est-à-dire de la restauration.»
MM. Parent et Gingras sortent de cette aventure avec plus de résilience que jamais.

«Tout l’apprentissage qui en découle nous amène à être de meilleurs hommes d’affaires et de vrais patrons, pas juste des restaurateurs, comme nous étions. Cela va avoir du bon pour le futur.»
Café Buade
Ces temps-ci, MM. Parent et Gingras sont pas mal occupés avec leur nouveau «bébé». Le Café Buade est réouvert, après une courte pause qui a permis de réaliser certains travaux. La salle à manger, avec ses banquettes, restera la plus authentique possible, mais la salle adjacente sera modernisée. L’étage sera rénové au complet pour accueillir des réceptions, comme des mariages, avec un plancher de danse. Le genre d’offre qui manque dans le Vieux-Québec, estime M. Parent.
Ce dernier souhaite que les transformations soient prêtes à temps pour la prochaine période des Fêtes afin de pouvoir accueillir les partys de bureau.
«Il faut garder ça. Il faut faire vivre Buade. C’est exceptionnel d’avoir ça», a-t-il ajouté.
L’emplacement où se trouve le Café Buade abrite un restaurant à Québec depuis 1919. Au début, l’endroit était connu sous le nom New World Cafe et ce n’est qu’en 1951 que le restaurant change de nom pour devenir le Café Buade, selon la Société historique de Québec. Les précédents propriétaires, qui dirigeaient l’établissement depuis 2010, cherchaient à vendre depuis un certain temps.
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