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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Avoir un chien: un privilège qui vient avec des responsabilités

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Photo portrait de Annie Ross

Annie Ross

2021-01-16T06:00:00Z
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Avec le couvre-feu, avoir un chien est devenu « le nouveau privilège » en vogue puisque l’on peut marcher dehors avec lui dans un rayon de 1 km de la maison de 20 h à 5 h. Ça donne sans doute envie à certains d’en avoir un, non ? Si c’est le cas, refrénez vos ardeurs et lisez ceci. 

Le « privilège » d’avoir un chien en pleine pandémie vient aussi avec de nombreuses responsabilités. On devrait peut-être concevoir l’adoption d’un chien comme un contrat de mariage : il faut bien y réfléchir avant de dire « oui », car on devra être là pour le meilleur et pour le pire, à la vie à la mort ! Et cette vie de chien dure en moyenne 12 ou 14 ans. Le meilleur avec un chien, ce sont tous les petits plaisirs et privilèges qu’on aura chaque jour, comme celui d’aller marcher pendant le couvre-feu, mais...

Si vous enviez actuellement ceux qui ont un chien, pensez aux nombreuses fois où il faut le sortir, pour ses besoins, dans des conditions moins gagnantes : tôt le matin ou tard le soir, à la pluie battante ou à une température de -30 °C... Une vie d’abnégation ! Pas toujours si hot que ça, si on y pense bien. Mais, il y a pire ! 

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Le pire, c’est l’argent qu’il faut investir au fil du temps et le temps qu’il faut lui consacrer chaque jour pour ses besoins vitaux, sociaux, et physiques. Le pire, ce sont les vacances qu’il faut parfois reporter quand on ne trouve pas de gardien ou d’endroit acceptant les chiens. Le pire, ce sont les occasions sociales manquées parce qu’il faut rentrer pour s’occuper du chien.

Adopter un chien, ça veut aussi dire s’occuper de sa santé. Les recommandations vétérinaires sont nombreuses en ce sens : vaccination, vermifugation, stérilisation, entretien des dents, suivi annuel vétérinaire, etc. Non seulement il faut prévoir un budget pour ceci, mais il faut aussi en prévoir un autre en cas de maladie ou d’accident. 

Adopter un chien, c’est aussi s’assurer qu’il ne sera pas une nuisance pour la santé et la sécurité publique. Dans ce contexte, il y a diverses obligations légales à prévoir (pose d’une micropuce, stérilisation, laisse et harnais appropriés, clôtures, etc.) et des recommandations éthiques à envisager (des cours d’éducation canine, les vaccins contre la rage, les vermifuges contre certains parasites zoonotiques, etc.). 

Au Québec, grâce à la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal, les animaux sont maintenant considérés comme des êtres doués de sensibilité ayant des impératifs biologiques. Le propriétaire doit s’occuper convenablement de son animal et s’assurer de répondre à ses besoins. Il doit s’assurer d’offrir à son protégé gîte, couvert, confort, affection, activités physiques, mentales et sociales, etc. 

Et tout cela a un prix. En incluant tous les besoins essentiels et complémentaires du chien, chaque année de vie du chien coûterait à son maître un peu plus de 3000 $. La pandémie ne durera pas éternellement. Bien que l’idée d’avoir un chien soit tentante, évitez les coups de tête et ne « signez » pas ce contrat de mariage trop vite.

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