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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Un présumé pasteur de Québec accusé d’agression sexuelle demeure détenu

La poursuite allègue des attouchements sous le prétexte de prières

Guy John Imani Kasongo, 48 ans.
Guy John Imani Kasongo, 48 ans. Photo fournie par le SPVQ
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2025-08-15T23:10:55Z
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Guy John Imani Kasongo, ce présumé pasteur accusé d’agression sexuelle sur une femme, devra rester détenu pendant les procédures judiciaires. Selon la poursuite, il aurait commis des gestes sexuels en utilisant le prétexte de prières.

L’homme de 48 ans arrêté en juin par la police de Québec subissait vendredi son enquête sur remise en liberté.

Le juge Frank D’Amours a refusé de lui accorder la libération, estimant qu’il y a des motifs de craindre que l’accusé puisse essayer de se soustraire à la justice et en raison de la gravité des crimes allégués.

Kasongo, qui est originaire du Congo, a présentement le statut de demandeur d’asile au Canada. Il fait face à un chef d’accusation d’avoir agressé sexuellement à plusieurs reprises une jeune femme entre les mois de février et avril 2025.

Rappelons qu’il bénéficie toujours de la présomption d’innocence, puisque les éléments de preuve recueillis n’ont pas encore été mis à l’épreuve lors d’un procès.

Allégations troublantes

Selon le ministère public, la victime alléguée aurait fait sa rencontre par l’entremise d’une personne de son entourage. Il lui aurait été présenté comme étant le pasteur et guide spirituel de l’Église universelle de Jésus-Christ, qui a un local à Québec.

L’accusé se serait rendu chez elle une première fois «pour prier avec elle», selon ce qui a été avancé par le procureur de la Couronne, Me Louis-Philippe Desjardins.

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Il lui aurait demandé d’acheter de l’huile de palme et expliqué que «pour que la prière fasse effet», elle devait en mettre sur ses doigts et les insérer dans ses parties intimes, pendant qu’il place ses mains sur sa tête.

Elle se serait exécutée, malgré son grand malaise. Après une deuxième rencontre où c’est lui qui aurait procédé aux attouchements, il aurait précisé que «ça doit être les prières qui commencent à faire effet» en réponse à la présumée victime qui disait ressentir des douleurs.

Ces gestes auraient culminé par une pénétration non consentante, lors d’un quatrième événement allégué par le ministère public.

Pasteur?

L’accusé a témoigné à la demande de son avocat, Me Louis Belliard. Il a réfuté le titre de pasteur ou de leader spirituel tout en reconnaissant qu’il est membre cette Église.

Il soutient que jamais les événements ne se sont produits. Il nie toute agression sexuelle. La défense estime que toute cette affaire serait le résultat d’un acte de vengeance de la plaignante.

Lors de l’annonce de l’arrestation de Kasongo, le Service de police de la Ville de Québec disait avoir «des raisons de croire» qu’il «aurait pu faire d’autres victimes».

Toutefois, aucune nouvelle accusation n’est venue alourdir son dossier jusqu’à présent.

L’affaire reviendra en cour la semaine prochaine pour la suite des procédures.

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