Un premier vélo fantôme à la mémoire d'une personne itinérante


24 heures
Le 4 juillet dernier, Eric Roy a perdu la vie après avoir été frappé par un camion-citerne alors qu'il circulait à vélo sur l'avenue Papineau à Montréal, près du boulevard de Maisonneuve. Un mémorial comprenant un vélo blanc a été érigé en son honneur dimanche par Souliers et vélos fantômes Québec (SVFQ), le premier à commémorer le décès d'une personne en situation d'itinérance au moment de la collision.
Ce détail est important, souligne l'organisme, notamment parce que le vélo est un mode de transport privilégié pour plusieurs personnes en situation d'itinérance, étant donné qu'il est peu dispendieux et qu'il favorise l'autonomie.
Selon des proches de M. Roy, celui-ci affirmait que le vélo était le meilleur moyen de transport. L'homme, qui était âgé de 43 ans au moment de son décès, aimait le transporter dans le métro pour pouvoir aller plus loin plus rapidement, selon le communiqué émis par SVFQ après l'installation du memorial.
La cérémonie visait à rendre hommage à M. Roy (décrit par ses proches comme un homme souriant, patenteux et débrouillard, qui aimait la vie), mais aussi à mettre en lumière la façon dont les aménagements urbains pourraient être améliorés pour garantir la sécurité des cyclistes.
Rappelons que l'accident est survenu sur une route à haut volume de circulation et qu'un poids lourd était impliqué dans la collision. «Les grandes artères devraient être dotées de pistes cyclables séparées et unidirectionnelles et de trottoirs élargis, avec des intersections sécurisées», a affirmé Shanti Larochelle, l'une des porte-parole de SVFQ, pendant la cérémonie.
• À lire aussi: Des bollards auraient pu sauver la vie de son fils happé par un autobus scolaire
Elle a aussi mentionné que les véhicules lourds sont surreprésentés dans les collisions mortelles et avec blessés graves. «L’inaction face à cette épidémie est désolante. Les solutions existent, mais ne sont pas mises en œuvre à grande échelle. Pensons aux “jupettes” ou barres latérales de sécurité qui, en cas de collision, empêchent une personne à pied ou à vélo, ou même un automobiliste, de se retrouver sous les roues de ces mastodontes», a évoqué Madame Larochelle.
• À lire aussi: 4 mesures concrètes à mettre en place pour sauver la vie de piétons
À voir aussi: