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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Pensionnats autochtones: «on ne peut plus prétendre que ce sont des cas isolés», dit Michelle Audette

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Agence QMI

2021-07-18T22:09:39Z
2021-07-19T00:36:31Z
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Les recherches qui se sont amorcées, samedi, en Saskatchewan, pour retrouver les enfants autochtones disparues, sont un premier pas dans le processus de guérison et de réconciliation, a fait savoir Michelle Audette, ex-commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, dimanche.

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Les autorités saskatchewanaises et des membres des Premières Nations ont avisé que les témoignages d’anciens pensionnaires ont permis d’identifier les lieux susceptibles de cacher des tombes anonymes. Même que plusieurs membres des Premieres Nations étaient présents, samedi, sur les lieux de l’ancien pensionnat, qui a opéré de 1901 à 1948 à l’extérieur de la réserve Thunderchild.

«J’espère que dans le droit canadien, lorsqu’on dit quelque chose, nous serons considérés à part entière et à 100%, parce que, si on nous avait écoutés dans le temps, peut être qu’on n’aurait pas eu de découverte aussi tragique comme celle-ci», a souligné l’ex-commissaire, dimanche, en entrevue à TVA Nouvelles.

SNC-Lavalin est devenue l’une des premières entreprises à proposer ses services, gratuitement, pour aider la poursuite des recherches. Le genre d’initiative qu’il faut valoriser sur l’ensemble du territoire du Canada, croit Mme Audette. «Si d’autres grandes et petites compagnies privées peuvent contribuer à un peu de vérité, vous ne savez pas comment ça peut aider à guérir des blessures du passé», a-t-elle dit.

D’autant plus qu’une meilleure collaboration des institutions religieuses serait la bienvenue, a indiqué Mme Audette. «J’espère qu’aujourd’hui, on ne peut plus prétendre que ce sont des cas isolés. Une communauté ou des communautés religieuses ont malheureusement participé. Donc, en 2021, elles ont cette responsabilité de collaborer», a expliqué Michelle Audette.

Partout au Canada, «on peut facilement s’associer à l’une ou plusieurs histoires comme [celles des pensionnats] où l’on sait qu’un être cher n’est jamais revenu à la suite d’une présence forcée dans un pensionnat ou dans une école résidentielle», a indiqué Mme Audette.

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