Le premier œuf de faucon de l'année dans le nid de l’Université de Montréal
Le début de la couvaison est prévu pour Pâques


Mathieu-Robert Sauvé
La femelle faucon pèlerin qui nidifie depuis 2017 dans la tour de l’Université de Montréal a pondu le premier œuf de sa couvée 2025 dimanche à 17h10, événement suivi en direct par une centaine d’ornithologues.
«On aura une nouvelle nichée pour Pâques», lance Ève Bélisle, la marraine des oiseaux de proie emblématiques de la cohabitation possible entre les espèces sauvages et l’environnement urbain.
Normalement, la femelle pond quatre œufs et les couve pendant 32 jours avant leur éclosion. L’an dernier, trois des quatre fauconneaux ont volé de leurs propres ailes à la fin de la saison.

«La femelle a été courtisée par un nouveau prétendant, mais c’est le même mâle que les dernières années qui a finalement obtenu ses faveurs», commente la professionnelle de recherche à Polytechnique Montréal qui, en 2008, a lancé l’idée d’aménager un espace sur la tour universitaire.
30 naissances
Pas moins de 30 fauconneaux sont nés de cette initiative encadrée aujourd’hui par huit bénévoles et le compte de celle-ci sur YouTube a plus de 10 000 abonnés de tous les coins du monde.
À l’époque, l’objectif était de faciliter la reproduction de cette espèce préoccupante qui avait vu ses effectifs fondre en raison de l’usage de pesticides qui fragilisait les œufs.


L’initiative d’Ève Bélisle, couronnée de succès, a contribué à la relance de l’espèce, qui n’est plus considérée comme «en péril» au Canada.
Des nichoirs semblables ont été aménagés ailleurs dans l’est du pays, notamment sous le pont Honoré-Mercier et au zoo de Moncton, mais aucun ne dispose de trois caméras de haute définition orientées à distance à différents endroits autour des deux nichoirs.