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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un poste unique au Québec: déjà plusieurs fugitifs arrêtés en quelques semaines

Amen Nsavyimana et Éric «Rigali» Pelletier ont été retrouvés peu de temps après l’entrée en poste du coordonnateur aux affaires extérieures et à la recherche de fugitifs, Laurent Gaudreault.
Amen Nsavyimana et Éric «Rigali» Pelletier ont été retrouvés peu de temps après l’entrée en poste du coordonnateur aux affaires extérieures et à la recherche de fugitifs, Laurent Gaudreault. Capture d’écran tirée du site web de la Ville de Québec
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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2025-06-15T04:00:00Z
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Le tout nouveau poste dédié à la recherche de fugitifs à la police de Québec, le seul dans toute la province, amène déjà des résultats depuis sa mise en place il y a à peine quatre mois.

«Ce sont des démarches complètement différentes de celles auxquelles sont habitués les enquêteurs. Selon moi, il y a un besoin national pour ce genre de travail», confie Laurent Gaudreault.

Ce dernier a hérité du poste de coordonnateur aux affaires extérieures et à la recherche de fugitifs, dont la création a été annoncée par le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) en décembre dernier.

Laurent Gaudreault, coordonnateur aux affaires extérieures et à la recherche de fugitifs à la police de Québec.
Laurent Gaudreault, coordonnateur aux affaires extérieures et à la recherche de fugitifs à la police de Québec. Photo STEVENS LEBLANC

À l’instar de l’escouade ROPE, en Ontario, son rôle lui permet de se concentrer exclusivement sur la localisation et le rapatriement d’individus recherchés par le corps de police, que ce soit à l’extérieur de la ville, de la province ou du pays.

«On s’est rendu compte qu’il y avait des gains d’efficacité à avoir, que ce soit en termes monétaires ou de temps alloué par les enquêteurs sur un dossier donné», explique M. Gaudreault.

Plusieurs cibles arrêtées

La création de ce poste unique dans la province montre déjà des résultats concluants depuis son entrée en vigueur, au début février.

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Le directeur du Service de police de la Ville de Québec, Denis Turcotte, a annoncé la création du nouveau poste lors du dévoilement des 25 criminels les plus recherchés au Canada par le programme Bolo, en décembre dernier.
Le directeur du Service de police de la Ville de Québec, Denis Turcotte, a annoncé la création du nouveau poste lors du dévoilement des 25 criminels les plus recherchés au Canada par le programme Bolo, en décembre dernier. Photo d’archives

Amen Nsavyimana et Éric «Rigali» Pelletier, qui faisaient partie des cibles de M. Gaudreault, ont été appréhendés dans les derniers mois. Les deux étaient recherchés par le SPVQ pour trafic de substances depuis au moins un an.

Colby Moore, visé par un mandat depuis février 2024 pour s’en être pris à un agent de la paix, a pour sa part été arrêté au Nouveau-Brunswick en avril.

Au moins trois individus ont aussi été localisés en Ontario, notamment grâce à la collaboration du coordonnateur aux affaires extérieures et à la recherche de fugitifs.

Dave «Pic» Turmel a été appréhendé en Italie, en mars dernier, après 610 jours de cavale.
Dave «Pic» Turmel a été appréhendé en Italie, en mars dernier, après 610 jours de cavale. Photo tirée du Facebook de Dave Turmel

Et c’est sans parler de l'homme le plus recherché au Québec et chef du Blood Family Mafia, Dave «Pic» Turmel, dont l’arrestation en Italie a fait grand bruit à la mi-mars.

«C’est vraiment un travail d’équipe qui se fait de pair avec les enquêteurs au dossier. J’ai un peu le rôle d’une courroie de transmission», souligne l’enquêteur qui a développé une expertise et des contacts dans ce domaine au fil des années

Garder la confiance du public

Selon André Gélinas, enquêteur du SPVM à la retraite, ce genre d’escouade affectée à la recherche de fugitifs serait nécessaire à grande échelle pour garder la confiance du public.

Des fugitifs tels que Dave Turmel qui narguent les autorités depuis des mois et des mois sans se faire prendre ont un impact très négatif sur la crédibilité du système de justice, estime-t-il.

André Gélinas, policier à la retraite du Service de police de Montréal, expert en renseignements criminels.
André Gélinas, policier à la retraite du Service de police de Montréal, expert en renseignements criminels. Photo COURTOISIE

«Quand quelqu’un fait partie d’une organisation qui représente un grand danger de violence et un haut potentiel de récidive pour la société, il faut qu’on soit cohérent et qu’on montre qu’on est capable d’aller le chercher», précise-t-il.

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