Nouveau féminicide au Québec: une autre femme tuée

Un homme sans antécédent au sein d'un couple de retraités qui semblait uni, selon ses voisins, aurait tué sa conjointe à Saint-Jean-sur-Richelieu, samedi.  

Ce drame porterait déjà à 14 le nombre de féminicides au Québec cette année.

« Quand on a vu les voitures de police débarquer à toute vitesse dans notre rue, suivies d’une ambulance, on a tout de suite compris que quelque chose de grave s’est passé », a laissé tomber Emelie Gravel, une résidente de la rue Dicaire, où le drame s’est déroulé.

Samedi, en fin d’après-midi, les policiers du Service de police de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu ont été appelés à se rendre dans cette rue privée qui compte une dizaine de maisons mobiles.

Finalement, une enquête pour mort suspecte a été transférée à la Sûreté du Québec (SQ).

« Les policiers ont été appelés suite à l’appel d’une personne qui s’inquiétait de l’absence d’un des résidents. Sur place, les policiers ont retrouvé une dame gravement blessée dont le décès est survenu au centre hospitalier de la région », indique le porte-parole de la SQ Stéphane Tremblay.

Une personne a été interpellée sur les lieux.

• Écoutez la chronique de Maxime Deland, journaliste à l'Agence QMI au micro d'Isabelle Maréchal sur QUB radio :

Meurtre conjugal

Selon nos informations, le suspect serait le conjoint de la victime. 

À l’heure d’écrire ces lignes, la police n'a pas voulu confirmer ces détails ni dévoiler l'identité des individus impliqués.

Selon les voisins, le couple vivait depuis plusieurs dizaines d’années sur cette rue du secteur L’Acadie de Saint-Jean-sur-Richelieu.

« Ça m’arrivait d’aller me promener avec elle et nos chiens ensemble. C’était une femme gentille, mais on ne parlait pas beaucoup », affirme-t-elle.

Cette dernière, très calme, était anglophone, a indiqué Mme Gravel.

Dans ce quartier vraisemblablement sans histoire, l’événement a créé une onde de choc.

« Tout le monde se connaît ici. Même si on ne va pas faire de barbecue ou prendre un verre toutes les fins de semaine, on se connaît, on se salue », explique-t-elle.

Un suspect homme à tout faire

« C’est un couple qui semblait très uni. On les voyait jardiner ensemble, faire des activités ensemble. Mais c’est sûr que quand la porte se ferme et quand les rideaux sont tirés, on ne peut jamais savoir ce qui se passe vraiment chez nos voisins », soutient Benoit Maltais, un voisin qui connaissait celui qui serait vraisemblablement responsable du meurtre de sa conjointe.

Le suspect était un peu l’homme à tout faire de la rue privée, ajoute M. Maltais.

« C’est lui qui s’occupait de toute la gestion, qui gère les contrats d’entretien, de déneigement, les affaires de taxes avec la ville. Il avait du caractère, mais rien qui aurait pu laisser penser que ça ne mènerait à cela », explique-t-il.

–Avec Maxime Deland, Agence QMI