Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Un policier de la GRC sous enquête criminelle pour des menaces visant Trump pendant le G7

Il aurait publié des informations compromettantes en ligne au sujet des déplacements du président américain

Partager

Nora T. Lamontagne et Denis Therriault

2025-07-11T04:00:00Z
Partager

Un policier québécois de la GRC fait l’objet d’une enquête criminelle pour avoir tenu des propos menaçants en lien avec la venue du président américain Donald Trump au G7, a appris notre Bureau d’enquête.

Selon nos informations, l’employé de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) était déployé en Alberta le mois dernier dans le cadre du G7, un rassemblement des chefs d’État des plus grandes économies mondiales.

Nos sources nous indiquent que le policier aurait diffusé certaines informations concernant les déplacements du président des États-Unis, Donald Trump, pendant sa visite, ce qui pouvait compromettre la sécurité de l’homme le plus puissant du monde.

«L’individu a tenu des propos menaçants sur le web», confirme le caporal Éric Gasse, de la GRC.

Le Québécois, dont le corps policier refuse de confirmer l’identité pour des raisons de confidentialité, a depuis été visé par des mesures disciplinaires.

Pris au sérieux

Le caporal Gasse confirme aussi que deux enquêtes, une criminelle et une déontologique, ont été ouvertes en lien avec cet incident.

«À l’intérieur de nos murs, on ne peut pas tolérer aucun propos de nature violente. La GRC prend ça très au sérieux», poursuit-il.

Publicité

Il nous a été impossible de confirmer la date de la publication ou les responsabilités du policier visé par les allégations.

La Fédération de la police nationale, qui représente 20 000 membres de la GRC, a refusé de commenter.

Le porte-parole de la GRC insiste sur le fait que les policiers ont par ailleurs accompli un excellent travail lors de cet événement.

Mark Carney et Donald Trump lors du Sommet du G7, qui s’est tenu le mois dernier à Kananaskis, en Alberta.
Mark Carney et Donald Trump lors du Sommet du G7, qui s’est tenu le mois dernier à Kananaskis, en Alberta. Photo AFP

Radar et accréditations

Tenu les 16 et 17 juin à Kananaskis, en Alberta, le G7 a rassemblé des dirigeants tels le président français, Emmanuel Macron, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le chancelier allemand, Friedrich Merz.

Pour sa part, Donald Trump a brusquement quitté le sommet au terme de la première journée en raison de l’évolution rapide des tensions entre l’Iran et Israël. Rappelons que le président a été visé par deux attentats à sa vie l'été passé.

Comme par le passé, le Canada a mobilisé d’importants dispositifs de sécurité pour protéger les participants au G7 et leur entourage.

C’est la GRC qui était responsable de coordonner le déploiement d’un groupe intégré de sécurité composé entre autres de membres du service de police de Calgary, des shérifs de l’Alberta et des Forces armées canadiennes.

Pour l’occasion, un imposant radar et une zone d’exclusion aérienne autour de Kananaskis et de Calgary ont été instaurés.

L’accès à la région de Kananaskis a également été strictement contrôlé au moyen d’accréditations pendant plus d’une semaine.

Le coût total des mesures de sécurité de cette édition du G7 n’a pas encore été dévoilé.

La plus récente édition en sol canadien, dans Charlevoix en 2018, a toutefois coûté 308 M$ aux contribuables canadiens seulement pour la sécurité, rapportait La Presse.

Publicité
Publicité