Un plan B pour plus de 4500 élèves privés d’autobus du RTC


Daphnée Dion-Viens
En auto, à vélo ou à pied, plus de 4500 élèves du secondaire, à Québec, ont dû se trouver un plan B pour se rendre à l’école jeudi matin, un scénario qui se répétera demain.
«Ça complique vraiment la vie», lance Élizabeth, une élève de troisième secondaire qui fréquente l’école secondaire Brébeuf, à Limoilou.
Sa mère n’ayant pas de voiture, la jeune fille a pu se rendre à l’école en auto avec son beau-père ce matin, mais elle ne sait pas encore s’il sera disponible vendredi.
«Si c’est compliqué, ça se peut que je reste à la maison demain», dit-elle.
Plusieurs élèves ont d’ailleurs indiqué au Journal que le nombre d’absences et de retards était beaucoup plus élevé qu’à l’habitude jeudi.
«En science, à la première période, il manquait la moitié de la classe», a lancé Lucas, un élève de quatrième secondaire.
Le Centre de services scolaire de la Capitale n’a toutefois pas été en mesure de fournir davantage d’informations à ce sujet jusqu’à maintenant.
À celui des Premières-Seigneuries, «quelques retards ont été signalés par certaines écoles, mais aucun impact significatif en lien avec la grève du RTC n’a été rapporté», indique-t-on.
Le scénario est semblable du côté des écoles des Découvreurs, où «quelques retards ont été remarqués».
À vélo ou à pied
Plusieurs élèves se sont aussi rendus à l’école sur deux roues grâce au service de vélopartage, bien qu’il ait fallu beaucoup plus de temps qu’à l’habitude avant de trouver une place pour garer son bolide.
D’autres ont tout simplement opté pour la marche, malgré de longues distances. «J’ai une amie qui habite à Charlesbourg et qui a marché pendant 45 minutes pour se rendre à l’école», lance Léonie, qui est en deuxième secondaire.
Des familles ont aussi chamboulé leur horaire de travail pour permettre à leur enfant de se rendre à l’école.
Un élève de deuxième secondaire de Charlesbourg a même raconté au Journal que son père avait dû prendre congé aujourd’hui et demain pour être capable d’aller le chercher et le reconduire à l’école.
21 écoles desservies par le RTC
À Québec, les autobus du Réseau de transport de la Capitale desservent 21 écoles publiques, sans compter les établissements privés.
Environ 65% de leurs élèves utilisent les parcours ordinaires, alors que les autres empruntent des parcours scolaires.
Plusieurs élèves ne pouvaient d’ailleurs pas se permettre d’être en retard ce matin en raison d’examens prévus pour l’avant-midi.
C’était le cas pour tous les élèves de troisième et quatrième secondaires de l’école secondaire privée Saint-Jean-Eudes, à Charlesbourg.
Plusieurs ados sont arrivés en voiture avec leurs parents, ce qui a occasionné davantage de circulation aux abords de l’école, mais aucun élève n’était en retard, indique la coordonnatrice aux communications Dany Grenier.
Le son de cloche est similaire du côté du Collège François-de-Laval, situé en plein cœur du Vieux-Québec, où les élèves de deuxième secondaire étaient en examen ministériel cet avant-midi.
«Ç’a chamboulé le matin, mais ça s’est bien passé», indique sa directrice, Mélanie Champagne.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.