Un pimp violent de nouveau au banc des accusés


Laurent Lavoie
Un proxénète violent qui a été condamné dans le passé pour avoir terrorisé une femme pendant sept longues années fait de nouveau face à une salve d’accusations pour avoir exploité deux victimes.
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Frédérick Francillon s’est fait passer les menottes par le Service de police de la Ville de Montréal jeudi dernier, dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.
L’homme de 41 ans fait face à 18 chefs d’accusation, selon l’acte de dénonciation consulté par Le Journal.
Entre le 1er octobre et le 8 décembre dernier, il aurait mené deux personnes, dont les identités sont protégées, à offrir des services sexuels moyennant rétribution.
On lui reproche également des voies de fait causant des lésions corporelles, d’avoir violé au moins une de ses victimes et d’avoir proféré des menaces de mort.
Il s’agit vraisemblablement d’un retour à la case départ pour Francillon.
Entre 2007 et 2014, il avait forcé une jeune femme à devenir danseuse nue, escorte et prostituée de rue. Âgée de 18 ans lorsqu’elle a rencontré le proxénète à un arrêt d’autobus, elle devait lui remettre tous ses gains.
Le Journal avait d’ailleurs raconté en 2017, à l’aide de documents judiciaires, l’enfer qu’avait vécu la victime de Francillon.
On apprenait par exemple qu’après une journée où elle avait ramené trop peu d’argent, Francillon l’avait attachée à une chaise et poignardée à une jambe.
«Sac à poubelle»
« Pour lui, je suis comme un sac à poubelle », avait illustré en cour la jeune femme, qui avait perdu tout contact avec sa famille.
Une fois le calvaire terminé, le Montréalais a écopé d’une peine de prison de six ans et demi en 2017.
Après avoir purgé les deux tiers de sa sentence, le pimp a eu l'obligation d’aller vivre dans une maison de transition.
Francillon a toutefois été ramené derrière les barreaux après 17 jours, car il aurait essayé d’appeler, via l’application Messenger, celle qui a été sous son joug.
Le criminel avait assuré à la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) qu’il s’agissait d’une erreur.
Il avait finalement pu retourner en maison de transition avec une interdiction d’utiliser les réseaux sociaux.
-Avec Ian Gemme, Bureau d’enquête
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