Un pharmacien de l’Abitibi radié après avoir refusé de quitter son poste
Issa Diarra s’était engagé devant le conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens à ne plus se présenter dans son officine


Éric Yvan Lemay
Un pharmacien de l’Abitibi a été radié d’urgence par son ordre professionnel après avoir refusé de quitter sa succursale comme il s’était engagé à le faire.
Issa Diarra a refusé de quitter le petit commerce de Senneterre pendant plusieurs jours, en juin dernier, prétextant notamment qu’il n’arrivait pas à trouver de remplaçant. Il a également refusé de transférer les dossiers de certains patients dans une autre pharmacie.
Tout a débuté au début du mois de juin lorsqu’il a fait face à quatre chefs d’entrave au travail de la syndique de l’ordre. Plutôt que d’être radié provisoirement, il a signé un engagement pour ne plus remplir d’ordonnance et ne pas se trouver physiquement au Proxim de la 10e Avenue.

Or, la syndique s’est rendu compte dans les jours suivants qu’il se trouvait toujours sur place. La pharmacienne qu’il comptait engager comme remplaçante a déclaré qu’elle n’était pas disponible au-delà de la journée d’audience devant le comité de discipline de M. Diarra.
Radiation d’urgence
Devant le refus de M. Diarra de quitter la pharmacie, le conseil de discipline s’est réuni le 20 juin pour une demande de radiation provisoire. Son avocat a demandé un sursis, qui a été refusé.
La radiation a été prononcée dans les jours suivants.
«Les manquements qui sont reprochés à M. Diarra par la syndique adjointe sont graves, sérieux et se situent au cœur de l’exercice de la profession de pharmacien», indiquent les membres du conseil dans leur décision.
À la fin du mois de juin, le pharmacien et son entreprise de gestion se sont de plus retrouvés sous la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Un séquestre a été nommé pour administrer le commerce.
Pendant quelques jours, la pharmacie a été fermée avant de rouvrir au début du mois de juillet avec un pharmacien sous la responsabilité du séquestre. Issa Diarra n’a plus le droit de se trouver sur les lieux d’ici son audience sur le fond, prévue plus tard cet automne.
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