Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un père et son fils accusés de meurtre prémédité à Québec

Ils auraient tué un homme de 32 ans dans une maison de chambres du chemin Sainte-Foy, mardi soir.

Partager

Catherine Bouchard et Pierre-Paul Biron

2022-11-02T02:16:01Z
2022-11-03T16:02:26Z
Partager

Un père et son fils ont été accusés mercredi du meurtre au premier degré d’un homme de 32 ans dans une maison de chambres du chemin Sainte-Foy, à Québec. Un adolescent de 16 ans a aussi été accusé dans cette affaire. 

Dominic Larocque, 55 ans, et Cédric Larocque, 20 ans, ont été formellement accusés en après-midi du meurtre d’un homme de 32 ans, survenu mardi en soirée.

Les deux accusés qui ont comparu sont un père et son fils. Selon l’acte d’accusation, ce dernier résidait dans la maison de chambres où le drame s’est joué.

Photo Agence QMI, Guy Martel
Photo Agence QMI, Guy Martel

Un adolescent de 16 ans a lui aussi été accusé en Chambre de la jeunesse en fin d’après-midi.

Il fait face à des accusations de port de déguisement dans un dessein criminel et de port d’arme dans un dessein dangereux pour le public. Il reviendra en cour demain pour son enquête sur remise en liberté.

L’accusé Dominic Larocque en des jours plus heureux.
L’accusé Dominic Larocque en des jours plus heureux. Photo tirée de Facebook

Dominic Larocque est le seul des accusés qui possède un casier judiciaire pour un dossier de possession et d’entreposage négligent d’une arme à feu qui remonte à 2007. Il avait aussi été accusé de possession de drogues dans ce dossier.

Publicité

Son fils Cédric n’a quant à lui aucun antécédent judiciaire.

Les deux hommes reviendront devant la cour le 5 décembre. Ils demeurent tous deux détenus.

Photo tirée de Facebook
Photo tirée de Facebook

Une victime connue des policiers

L’agression s’est déroulée mardi soir vers 21 h 10 dans une maison de chambres. L'identité de la victime, d'abord fichée d'une ordonnance de non-divulgation puisque la famille n'avait pas été avisée du décès, a finalement été dévoilée. Il s'agit de Manuel Paradis.

La victime, Manuel Paradis
La victime, Manuel Paradis Photo tirée de Facebook

L'homme aurait été tuée à l’arme blanche, alors qu'une femme de 46 ans a aussi été blessée dans l’altercation.

Bien connu du milieu carcéral, Manuel Paradis avait un long casier judiciaire et a été condamné à quelques peines d’incarcération au fil des ans.

Sa plus longue condamnation, 30 mois, avait été prononcée pour des événements survenus en 2018. Paradis avait alors été reconnu coupable d’agression armée causant des lésions, voies de fait graves et menaces de mort. Il avait également été condamné à cinq mois de détention en 2014 pour avoir craché sur un policier alors qu’il était détenu à la centrale de police Victoria. 

Il a aussi été reconnu coupable par le passé de bris de condition, de méfaits et de évasions de garde légale.

Photo Agence QMI, Guy Martel
Photo Agence QMI, Guy Martel

Immeuble à problèmes

Le gestionnaire de l’immeuble où a eu lieu l’agression, André Villeneuve, dit qu’il était au courant qu’il y avait du dérangement qui devenait de plus en plus intense.

« J’avais un locataire avec lequel j’avais quelques petits problèmes », partage M. Villeneuve.

Publicité

Le gestionnaire indique avoir passé une partie de la nuit à répondre aux enquêteurs, mais avait peu d’informations sur les événements.

Une résidente de l’endroit, Fannie Bélanger, indique que les problèmes ont commencé dès le début de la semaine.

« Ç’avait déjà commencé à brasser dimanche », laisse-t-elle tomber. Elle ignore toutefois ce qui a mené au drame, mardi soir.

Photo Agence QMI, Guy Martel
Photo Agence QMI, Guy Martel

«Des chicanes» durant la nuit

Les voisins rencontrés par Le Journal au sujet de l’événement sont toutefois unanimes : l’immeuble où est survenu l’homicide était peu fréquentable.

«Mes fenêtres adonnent directement sur [l’allée de la résidence] et ç’a toujours été bruyant. Il y a des chicanes au beau milieu de la nuit», souligne Éléonore Lemieux. «On se tient loin», poursuit-elle.

«On n’a rien vu de physique, mais ça crie beaucoup. Il y avait beaucoup de violence verbale», confie Jimmy Larivière, également un voisin.

Cédric Larocque au moment de son arrestation tard mardi soir.
Cédric Larocque au moment de son arrestation tard mardi soir. Photo Agence QMI, Guy Martel

Les échanges pouvaient être très intimidants, à l’occasion.

«[Depuis quelques jours] c’était pire, la violence verbale. On entendait, par exemple : “je vais te crisser une volée”. Des choses comme ça», poursuit le jeune homme.

Jean-Marc Tanguay, Responsable du volet psychosocial, sécurité civile du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Jean-Marc Tanguay, Responsable du volet psychosocial, sécurité civile du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Photo Catherine Bouchard

Aide psychologique

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a déployé une équipe d’intervenants psychosociaux sur les lieux pour aider les résidents de l’immeuble et des membres de la communauté autour qui pourraient être touchés par l’événement.

«Dans les situations auxquelles on fait face, on a souvent des gens en état de choc, qui cherchent à faire du sens, dans une situation qui n’en a pas nécessairement. Nos interventions visent à désamorcer ces situations», explique Jean-Marc Tanguay, responsable du volet psychosocial, sécurité civile du CIUSSS de la Capitale-Nationale. 

- Avec la collaboration de Jérémy Bernier

LES ACCUSÉS : 

Dominic Larocque 

  • 55 ans 
  • Une condamnation en 2007 pour possession de drogues et possession non autorisée et entreposage négligent d’une arme à feu  

Cédric Larocque 

  • 20 ans 
  • Aucun dossier criminel 
  • Résident de la maison de chambres du 1165, chemin Sainte-Foy, où a eu lieu le meurtre  

Adolescent de 16 ans 

  • Identité protégée par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents   

3E MEURTRE DE L’ANNÉE À QUÉBEC 

6 avril 2022 

  • Victime : Jacques Côté 
  • Accusé : Kim Lebel 
  • L’accusé, complètement désorganisé, causait des méfaits en pleine rue lorsque la victime s’est interposée. Lebel l’aurait alors tabassé avec une barre de fer.  

13 mai 2022 

  • Victime : François Boivin 
  • Accusé : Christian Ouellet 
  • Une altercation survenue au petit matin dans le stationnement d’un immeuble à logements a mal tournée. L’accusé de 27 ans aurait alors poignardé à mort François Boivin, 35 ans.  

– Avec la collaboration de Jean-François Racine

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité