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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un pédophile, qui utilisait des photos de son propre fils adolescent pour leurrer de jeunes filles sur les réseaux sociaux, est condamné à trois ans de prison

Dany Lavoie, qui a fait trois victimes, utilisait des photos de son propre fils adolescent pour leurrer de jeunes filles sur les réseaux sociaux.

Photo fournie par le SPVL
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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2025-10-03T16:23:33Z
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Un Lévisien, qui utilisait des photos de son propre fils pour se faire passer pour un ado et leurrer de jeunes filles sur le web, a été condamné à trois ans de prison. L’homme a fait trois victimes de 9 à 16 ans, qu’il a convaincues d’envoyer des photos intimes.

• À lire aussi: Crimes sexuels sur mineurs: un quinquagénaire de Lévis arrêté

Dany Lavoie a plaidé coupable vendredi à l’ensemble des 11 chefs d’accusation portés contre lui, notamment pour leurre, transmission de matériel sexuellement explicite à des mineures, incitation à des contacts sexuels et pornographie juvénile.

Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés en 2023 et en 2024.

L’individu utilisait des applications comme Snapchat et TikTok pour entrer en contact avec des adolescentes, qu’il convainquait ensuite de lui envoyer des photos intimes d’elles.

Pour y parvenir, l’homme de 57 ans utilisait des photos de son propre fils adolescent afin de se faire passer pour un jeune et ainsi gagner la confiance de ses proies.

Aveux

C’est le père de l’une des victimes qui a porté plainte à la police, après avoir retrouvé des discussions sur Snapchat. Sa fille, qui avait 9 ans à l’époque, entretenait une relation virtuelle avec ce qu’elle croyait être un adolescent de 16 ans. 

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Au fil des changes, plusieurs demandes de photos ont été faites par Lavoie, qui disait vouloir «voir son corps nu». Le quinquagénaire a aussi mentionné à la jeune fille qu'il pouvait lui enseigner comment se masturber, lui proposant d’envoyer une vidéo «d’une amie de 10 ans» qui le faisait.

Quand les policiers se sont présentés chez Lavoie au terme de leur enquête, il a immédiatement admis. «C’est moi», a-t-il dit aux enquêteurs, lorsqu’informé des raisons de leur visite. En interrogatoire, le pédophile est rapidement passé aux aveux.

Deux autres victimes

Le dossier de la deuxième victime est venu à la suite de la médiatisation de l’affaire. Cette jeune fille avait 16 ans lorsqu’elle a commencé à échanger avec un utilisateur qui se faisait appeler «Alex Caron». 

Pendant plusieurs mois, elle a envoyé des photos d’elle à caractère sexuel et en a aussi reçu de Lavoie.

Ce dernier a même fini par admettre son identité à la jeune femme. Des photos envoyées permettent aussi de reconnaître des éléments observés chez lui lors de la perquisition.

Quant à la troisième victime, elle a pu être identifiée après la saisie et l’analyse du téléphone de Lavoie. Des conversations sur l’application TikTok ont permis de porter des accusations concernant cette jeune fille de 12 ans.

L'accusé a aussi reconnu avoir brisé ses conditions de remise en liberté durant les procédures, lui qui ne pouvait d'aucune façon utiliser les réseaux sociaux. La mère d'une de ses victimes a toutefois contacté les policiers après avoir constaté que Lavoie commentait des photos de femmes sur une page Facebook s'adressant aux célibataires.

Regrets

Dany Lavoie, qui n’avait aucun antécédent judiciaire, a été condamné vendredi à une peine de trois ans de détention. Vu l’emprisonnement provisoire, il lui restera un peu moins de deux ans et demi de pénitencier à purger.

Son avocat a assuré au tribunal que son client éprouvait de profonds regrets et qu’il souhaitait utiliser son temps en détention à bon escient.

«Monsieur veut avoir de l’aide, il ne veut pas refaire ça dans l’avenir», a indiqué Me Benoît Labrecque, reconnaissant que les gestes de Lavoie étaient «odieux».

«Pouvoir revenir en arrière, je le ferais, mais c’est impossible. Donc aujourd’hui, je suis ici pour payer», a quant à lui affirmé le délinquant.

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