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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Un parcours semé d’embûches pour devenir enseignant

Photo Adobe Stock
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2021-08-27T09:00:00Z
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Je suis professeur en francisation. Si je me fie à ce que j’entends partout, il y a une grande pénurie de professeurs.

Je n’ai pas de brevet d’enseignement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai récemment soumis ma candidature pour une maîtrise qualifiante à l’UQAM, qui mène à ce brevet. Ma candidature a été refusée, malgré ma grande expérience dans le domaine et le manque flagrant d’enseignants.  

  • Écoutez l'entrevue avec Pierre-Olivier Guillard, enseignant et auteur de la lettre ouverte «Un parcours semé d’embûches pour devenir enseignant» sur QUB radio :

Une vaste expérience

J’ai commencé à faire de la suppléance en 2004 dans un collège privé de Montréal. 

De 2005 à 2006, j’ai enseigné l’anglais au Japon. 

En 2008, de retour à Montréal, j’ai travaillé comme professeur de français langue seconde dans une école de langues privée. 

En 2009, j’ai été promu conseiller pédagogique dans cette même institution, poste que j’ai occupé pendant quatre ans. 

À l’été 2014, j’ai été embauché, toujours comme professeur de français langue seconde, à l’UQAM.

Depuis 2019, je travaille en tant que professeur en francisation aux adultes, pour le Centre de services scolaire de Montréal.  

Mais comme je n’ai pas de diplôme en enseignement, mais plutôt un baccalauréat en philosophie, je ne peux obtenir de permanence au sein de mon école, ce que je peux comprendre. 

J’ai donc voulu m’inscrire à la maîtrise en enseignement – profil enseignement à la formation générale des adultes – concentration français langue seconde (M.Ed.) à l’UQAM afin de me perfectionner et d’obtenir mon brevet d’enseignement. 

Voici la réponse que j’ai obtenue : « Le comité de sélection a jugé que votre candidature ne peut être acceptée. Votre formation disciplinaire est insuffisante pour le profil demandé. »

J’aimerais donc qu’on m’explique pourquoi un enseignant avec 17 années d’expérience qui désire parfaire sa formation est refoulé aux portes de l’université en période de pénurie d’enseignants.

Pierre-Olivier Guillard, Professeur confus

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