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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

12 scientifiques devenus stars: le parcours de Dr Karl Weiss influencé par les livres d’histoire

Dr Karl Weiss, microbiologiste-infectiologue à l'Hôpital général juif de Montréal
Dr Karl Weiss, microbiologiste-infectiologue à l'Hôpital général juif de Montréal Photo Pierre-Paul Poulin
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Photo portrait de Mathieu-Robert Sauvé

Mathieu-Robert Sauvé

2021-10-09T04:00:00Z
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C’est une présentation à l’âge de 13 ans, devant sa classe du lycée Lyautey, à Casablanca, au Maroc, qui a donné à Karl Weiss la piqûre pour les sciences. J’avais fait une présentation sur les méfaits du tabac», se souvient le médecin montréalais.

À l’époque, un cowboy annonçait les Marlboro sur les panneaux routiers ; les gens fumaient partout, même dans les laboratoires. Pourtant, l’ado avait dû travailler fort pour rassembler des études sur les liens entre la fumée de cigarette et la santé humaine.

Les nouvelles vedettes
de la pandémie

Cette anecdote évoque un début de talent pour la communication scientifique chez le microbiologiste et infectiologue de l’Hôpital général juif de Montréal. C’est lui qu’on a vu pendant plusieurs mois répondre en direct aux questions de l’animateur Patrice Roy, au Téléjournal de Radio-Canada. 

Se sentir utile  

C’est pour se sentir utile que le futur médecin s’est orienté vers la microbiologie et l’infectiologie, mais son choix a aussi été orienté par... les livres d’histoire. «J’ai toujours été frappé de voir à quel point l’histoire humaine a été marquée par les infections. La malaria en Inde, la peste en Europe. Ce que nous vivons actuellement est un autre jalon.»  

Aussitôt qu’il entame sa pratique professionnelle, il est confronté à une pandémie meurtrière. «Rappelez-vous dans les années 1980, le sida faisait des ravages.»  

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Photo Pierre-Paul Poulin
Photo Pierre-Paul Poulin

Le président de l’Association des médecins microbiologistes infectiologues du Québec savait qu’une nouvelle pandémie était possible. Pourtant, s’il avait dit il y a deux ans qu’une crise mondiale forcerait la fermeture des écoles du Québec, que la population se déplacerait avec des masques et qu’on exigerait un passeport sanitaire pour entrer dans des lieux publics, on l’aurait traité de fou.

«On l’avait échappé belle avec d’autres virus potentiellement dévastateurs comme le SRAS ou l’Ebola. Il ne faut pas oublier que les pandémies ont marqué l’histoire humaine depuis l’Antiquité», dit le médecin qui dévore les livres d’histoire dans ses rares temps libres.  

Suivre sa voie  

Aux jeunes tentés par la carrière scientifique, il conseille de suivre leur instinct et de travailler fort. Lui-même était doté d’une excellente mémoire et d’une curiosité croissante. Adolescent, il obtient d’excellents résultats dans ses cours de science – particulièrement en chimie et en physique –, mais c’est la perspective du travail auprès des patients qui l’attire vers la médecine.

«À mes yeux, la médecine est un art qui s’appuie sur les sciences, mais l’aspect humain reste fondamental, C’est ce qui m’a poussé vers cette profession».

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