Les amateurs de chasse et de pêche qui rêvent d’un petit paradis privé pas trop loin de Québec devraient regarder du côté de Lac-Pikauba où un domaine est à vendre pour la somme de 8 millions $.

Le territoire de 4,1 km² est situé dans le territoire non organisé de Lac-Pikauba à 175 km de Québec. 

« C’est un bijou, c’est très rare. Des propriétés comme ça, il n’y en a pas. Et ce n’est qu’à deux heures de Québec », avance son propriétaire, Roger Cauchon.

En 1996, le domaine a été vendu par la Donahue à Imprimerie Québecor. M. Cauchon et un associé l’ont acquis pour 300 000 $ en 2002. En 2004, l’actuel propriétaire a racheté les parts de son partenaire pour 150 000 $. 

L’affaire pourrait être très profitable puisqu’à 8 millions $, M. Cauchon obtiendrait 26 fois sa mise, moins évidemment les frais de vente.

Heureusement, les taxes municipales (2656 $) et scolaires (634 $) sont à la portée de toutes les bourses.

Le domaine est affiché partout dans le monde au prix de 7 995 000 $ par le courtier de propriétés de luxe Sotheby’s.

Amoureux de la forêt

Le propriétaire de 73 ans possède aussi à Château-Richer un domaine « quatre fois grand comme celui de Lac-Pikauba », précise-t-il.

« Je suis ingénieur forestier. J’ai toujours été dans le bois. Le dimanche matin, on partait avec papa chasser, pêcher, trapper », explique M. Cauchon.

Ce dernier a aussi vendu ses parts dans l’entreprise Spécibois de Château-Richer qui vend de multiples essences de bois pour les structures, pour les revêtements intérieur et extérieur et pour les meubles.

Si les quatre chalets du territoire datent de 1970, les photos sur le site du courtier laissent songer qu’ils ont été très bien entretenus. « On ne lâche pas », confirme le vendeur.

Améliorations

Depuis qu’il a fait l’achat du domaine il y a 20 ans, c’est surtout sur l’aménagement du territoire que Roger Cauchon a mis ses efforts.

« J’ai fait plus de 20 km de chemins. La forêt a été aménagée pour la préparer contre la tordeuse. En l’aménageant, ça a amené des orignaux. Il n’y en avait pratiquement pas, ils n’avaient rien à manger. Là, il y a en masse des orignaux. Mais quand je vais en enregistrer un, on ne me croit pas que je l’ai tué sur ma propriété », rigole M. Cauchon.

Le riche acheteur pourrait aussi se faire transférer une servitude de chasse sur un territoire adjacent cinq fois plus grand que la propriété qu’il acquiert.

Tranquillité

La quiétude des lieux est un autre élément sur lequel insiste le vendeur.

« Personne ne passe sur le territoire. Je suis indépendant des voisins. Si Céline Dion ne veut pas être dérangée, elle va là, elle ferme la barrière, et personne ne passe », souligne M. Cauchon.

Des propriétés encore bien plus chères au Québec sont aussi en vente par Sotheby’s.

La maison du défunt homme d’affaires John Wilson McConnell, à Montréal, est affichée à 31 millions de $.

Un domaine de 8 km² à Arundel, dans les Laurentides est, lui, proposé à 21,5 millions de $. 

UN GRAND TERRAIN DE JEU

• Superficie du domaine : 4,14 km²
• 4 chalets
• 3 chambres et 3 salles de bain dans le chalet principal
• 3 lacs
• Servitude de chasse de 21,3 km² supplémentaires
• 22 km de route
• Électricité par panneaux solaires et génératrice
• Chauffage au propane et au bois
• Évaluation municipale : 590 200 $
• Taxes municipales : 2656 $
• Taxes scolaires : 634 $ 

SON EMPLACEMENT

• Territoire non organisé (TNO) de Lac-Pikauba
• Au km 57 de la route 381
• Au nord de Saint-Urbain, dans Charlevoix
• Au sud de Ferland-et-Boilleau, au Saguenay 

SON ÉTENDUE