Un Ontarien arrêté pour le meurtre d’un analyste en cryptomonnaie au Carrefour Laval

Le meurtre retentissant d’un jeune analyste en cryptomonnaie, commis en octobre dernier, au beau milieu du stationnement du Carrefour Laval, pourrait bien avoir été élucidé.

La police ontarienne a mis la main au collet d’un suspect de 31 ans au cours de la journée de samedi, à Hamilton.

Considéré comme extrêmement dangereux, Mark Kalanyos est soupçonné d’avoir froidement abattu Kevin Calderon, un jeune expert en cryptomonnaie de 28 ans qui quittait son lieu de travail pour retourner à sa voiture, dans l’après-midi du 10 octobre dernier.

Kalanyos aurait ouvert le feu à de multiples reprises sur sa victime, qui se trouvait à ce moment dans sa Mustang Mach-E en compagnie de sa conjointe.

Selon nos informations, Mark Kalanyos portait une cagoule au moment du crime et aurait pris la fuite à bord d’une voiture de marque Honda Civic.

Au moins cinq coups de feu avaient été tirés à travers le pare-brise, atteignant mortellement Kevin Calderon. Originaire de la République dominicaine, le jeune analyste en cryptomonnaie n’avait aucun antécédent criminel au Québec.

S’il croyait berner les policiers en dissimulant son visage, Kalanyos aurait vraisemblablement commis quelques erreurs lors du meurtre, puisque les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) – qui avaient hérité de l’enquête – sont parvenus à remonter jusqu’à lui, grâce à un long travail d’enquête.

Les enquêteurs des crimes contre la personne de la SQ se sont déplacés en sol ontarien au cours du week-end pour aller cueillir leur suspect en détention. Ce dernier a ensuite été rapatrié au Québec, où il a comparu sous une accusation de meurtre prémédité, la pire du Code criminel.

Mark Kalanyos aurait abattu Calderon deux ans seulement après avoir lui-même frôlé la mort en tentant d’aller récupérer l’argent d’une dette de drogue en Ontario.

En septembre 2022, Kalanyos avait rendez-vous avec des gens qui devaient lui remettre une somme d’argent pour payer une dette.

Or, Kalanyos aurait été tiré à bout portant par des suspects qui accompagnaient les gens qu’il allait rencontrer. Il avait reçu six balles; une à la bouche, une au thorax, une à l’épaule, une dans le pied et deux dans le cou, avaient rapporté des médias ontariens.

Il avait miraculeusement survécu à ses blessures, mais avait conservé des séquelles physiques.

Il avait par la suite été condamné à une peine d’emprisonnement de 21 mois pour le rôle qu’il avait joué dans cette affaire.

Devant le tribunal, il avait pourtant «promis» au juge qu’il allait désormais emprunter le droit chemin et qu’il allait se tenir loin du monde criminel.