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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Un nouveau mentor pour Donald Trump: James K. Polk et l’expansion du territoire

James K. Polk en 1844.
James K. Polk en 1844. Library of Congress/Domaine public
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Photo portrait de Luc Laliberté

Luc Laliberté

2025-03-20T04:00:00Z
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Après Andrew Jackson et William McKinley, Donald Trump semble avoir trouvé un nouveau mentor parmi ses prédécesseurs. Cette fois, il jette son dévolu sur le 11e président, James K. Polk.

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L’assermentation de James K. Polk
L’assermentation de James K. Polk Library of Congress/Domaine public

Une candidature inattendue

D’abord avocat, James Knox Polk était depuis son jeune âge passionné par la politique.

Orateur habile, il connaît une rapide progression politique en raison de son adhésion aux idées du président Andrew Jackson et de son mariage à Sarah Childress, fille d’un riche propriétaire de plantation.

Appuyé par une épouse influente, rompue aux aléas de la vie publique et des mondanités, Polk se démarque rapidement en étant élu à la Chambre des représentants du Tennessee, avant de devenir gouverneur de l’État en 1839.

Malgré ses succès, lorsqu’il se présente à la convention démocrate de 1844, personne n’envisage que ce politicien inconnu sur la scène nationale puisse espérer autre chose qu’une candidature à la vice-présidence.

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Un peu comme ce fut le cas pour Donald Trump, sa candidature n’était pas considérée comme sérieuse.

Pourtant, les partisans des candidats favoris sont si divisés qu’on en vient à accepter une candidature de compromis, celle de Polk.

Sarah Childress, épouse de James K. Polk.
Sarah Childress, épouse de James K. Polk. Domaine public

Protéger en imposant les valeurs américaines

Confronté pour l’élection générale à l’ancien secrétaire d’État et sénateur du Kentucky Henry Clay, James K. Polk frappe l’imaginaire par son audace et son ambition.

Alors que le pays peine à bien gérer l’expansion territoriale en raison des frictions entre États esclavagistes et États antiesclavagistes, il mise sur l’annexion du Texas (qui pratique l’esclavage).

Il entend aussi régler le différend qui oppose les États-Unis et l’Angleterre au sujet de la frontière entre le Canada et le territoire de l’Orégon.

Une fois qu’il est élu, ses visées expansionnistes deviennent plus évidentes. Non seulement va-t-il intégrer le Texas et repousser la frontière de l’Orégon vers le nord, mais la guerre contre le Mexique va lui aussipermettre de procéder au plus gros gain territorial de l’histoire.

Peinture de 1851 évoquant l’entrée du général américain Scott dans la ville de Mexico.
Peinture de 1851 évoquant l’entrée du général américain Scott dans la ville de Mexico. Domaine public

Sous sa présidence, les États-Unis ont donc achevé leur marche vers le Pacifique, obtenant le territoire dont on va tirer le Nouveau-Mexique, l’Arizona, la Californie, le Nevada, l’Utah ainsi que des portions du Colorado, du Kansas, de l’Oklahoma et du Wyoming.

Alors qu’il repousse les frontières de pays, James K. Polk est animé par ce qui ressemble à une mission divine, une destinée manifeste, celle de porter les valeurs et les institutions américaines partout en Amérique.

Cette mission s’ajoute à la doctrine de James Monroe élaborée en 1823.

Alors que les colonies espagnoles d’Amérique luttent pour se défaire du joug de la métropole, le président James Monroe affirme que les États-Unis seront les protecteurs des indépendances des anciennes colonies.

Si on jumelle la doctrine de Monroe à la destinée manifeste, vous obtenez un résultat que ne renierait pas Donald Trump, soit celui de protéger le continent tout en imposant les valeurs américaines.

Pensons-y lorsqu’il reparlera du Panama, du Groenland et du Canada. Dans chaque cas, le président américain justifie de possibles interventions par des motifs de sécurité.

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