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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

«Des trous de cette ampleur, c’est si dangereux»: une ex-conseillère dénonce le je-m'en-foutisme de Montréal

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
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Photo portrait de Félix  Desjardins

Félix Desjardins

2025-08-10T04:00:00Z
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Une Québécoise dont la voiture a été endommagée à hauteur de 500$ par un immense nid-de-poule dans Le Plateau-Mont-Royal reproche à Montréal son manque de transparence et de supervision dans ses travaux routiers. 

«Tu es supposé pouvoir rouler de façon sécuritaire... quand tu as des trous de cette ampleur, c’est si dangereux»: Christine Poulin était à bord de sa voiture, un samedi soir d’été, lorsqu’un léger moment d’inattention l’a empêché d’éviter un imposant nid-de-poule, sur la rue Boyer, au sud de Gilford. À titre indicatif, le petit chien de la Montréalaise pouvait facilement rentrer dans la crevasse.

Résultat: une facture salée de 500$ au garage pour réparer son véhicule.

De fond en comble

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

«Je n’ai aucune idée pourquoi je ne l’ai pas vu. Ça a pété. Le trou est très profond», souligne Mme Poulin, qui a d’ailleurs occupé les fonctions de conseillère municipale pour le district de Laurier, de 2001 à 2005.

Résidant sur la petite rue Robert-Gravel, elle emprunte les artères du Plateau-Mont-Royal en voiture, en vélo, à pied et en patins à roues alignées depuis 26 ans. À son sens, l’état des infrastructures routières n’a cessé de se détériorer dans son quartier dans les dernières années.

«Ce n’est pas une priorité pour la Ville, reproche-t-elle. Il faut qu’il y ait une meilleure supervision et prévision des travaux. On ne peut pas continuellement patcher des trous; il faut refaire les rues de fond en comble.»

Tels des petits pansements sur des plaies ouvertes, les réparations de la Ville dans le secteur ne permettent pas d’adresser la situation à long terme, estime Mme Poulin. Elle donne l’exemple de la rue Saint-Grégoire, où «il y avait un dénivelé d’un pied de différence entre les jonctions des anciens travaux et du nouvel asphalte».

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

«Où étaient les inspecteurs de la Ville? Il doit y avoir un meilleur contrôle et suivi des travaux. On peut vraiment voir la décrépitude des infrastructures municipales présentement», conclut-elle.

Mme Poulin a fait une réclamation auprès de la Ville de Montréal, qui a depuis colmater le nid-de-poule.

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