Accident mortel pour un motoneigiste qui a percuté un arbre à Notre-Dame-des-Monts

Jean-Philippe Guilbault et Zoé Arcand
Un homme dans la quarantaine est devenu, cette fin de semaine, le 11e motoneigiste à périr au Québec depuis le début de l’année.
Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont été appelés samedi à retrouver un motoneigiste qui manquait à l’appel dans la municipalité de Notre-Dame-des-Monts, à Charlevoix.
On ne connaît pas encore les circonstances exactes entourant son décès, mais il semble qu’il aurait fait une embardée avant d’entrer en collision avec un arbre, a indiqué Nicolas Scholtus, porte-parole de la SQ.
La SQ a par la suite confirmé le décès du quadragénaire au centre hospitalier dimanche matin.
Enquêtes de coroners
Cette triste mort s’ajoute à une cinquantaine d’autres déjà survenues depuis 2023, selon une compilation effectuée par Le Journal.
Parmi ces cas, l’intoxication et la vitesse sont souvent impliquées.
«Force est de constater qu’il reste du chemin à faire afin de contrer ces décès évitables», écrivait la coroner Me Geneviève Thériault dans les rapports concernant deux hommes morts dans une collision impliquant alcool et vitesse en 2024.
Le coroner Dr Arnaud Samson, pour sa part, recommandait «que des efforts de sensibilisation optimaux soient déployés afin de contrer la conduite de la motoneige affaiblie par l’alcool, la fatigue ou la vitesse excessive», d’ici 2025.
Un cinquantenaire de Thetford Mines était décédé en janvier 2024 en perdant la maîtrise de sa motoneige dans une courbe, selon le Dr Samson.
Le défunt avait consommé deux «grosse[s]» bières avant de prendre la route et son taux d’alcool frôlait la limite légale.
Ce décès «aurait pu être évité, mais [il lui] est attribuable, tranchait-elle. La sortie hors-piste dans un environnement calme et obscur ainsi que la vitesse non adaptée à la courbe et l’alcoolémie orientent clairement [la cause du décès] vers un facteur humain.»
Communautés autochtones
Dans deux rapports datant de 2024, Me Geneviève Thériault réitérait des recommandations effectuées en 2020 à la suite de décès survenus dans des communautés autochtones lors desquels l’alcool et la vitesse n’étaient pas toujours en cause dans ces cas-là.
Elle intimait ainsi à différentes instances du gouvernement du Québec de collaborer avec ces communautés pour mettre sur pied des «initiatives d’intervention locales afin de réduire les risques de décès lors d’accidents de la route causés par la conduite avec les facultés affaiblies et la vitesse excessive».
Dans cette histoire, deux hommes du Nord-du-Québec âgés de 25 et 17 ans «circulaient au-dessus de [la] limite» de vitesse et «aucun [...] n’a fait l’arrêt obligatoire», a indiqué Me Thériault.
L’un d’entre eux était fortement intoxiqué par l’alcool et ne portait pas de casque.
L’autre victime avait consommé du cannabis avant de prendre le volant.
Au moins 14 motoneigistes sont décédés en 2024 et, à elle seule, 2023 a fait au moins 25 morts chez les adeptes de cette activité hivernale, selon les données du MTQ.
– Avec Jérémy Bernier