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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un Montréalais coupable d’inceste sur sa fille qui est devenue enceinte

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2022-08-22T17:42:21Z
2022-08-22T23:50:35Z
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Un Montréalais qui a mis enceinte sa propre fille atteinte de déficience intellectuelle a été reconnu coupable sur toute la ligne, malgré ses dénégations et sa tentative de mettre la faute sur un autre de ses enfants.

« La théorie voulant qu’un des fils de l’accusé soit le père [de l’enfant] est invraisemblable, il s’agit de pure spéculation. C’est l’accusé qui a rendu enceinte [sa fille] lors d’un rapport sexuel », a statué le juge André Perreault, lundi, au palais de justice de Montréal.

L’accusé de 52 ans, qui ne peut être nommé afin de protéger l’identité de la victime, avait commis son crime en 2015, quand sa fille âgée de 20 ans qui vivait de nombreuses difficultés s’est installée chez lui.

Les deux avaient repris contact après des années sans se voir. C’est que le père indigne avait perdu la garde de la victime dès la petite enfance. 

« La relation était amicale, elle le considérait comme un ami », a expliqué le magistrat.

Or, durant cette année de vie commune, l’accusé ne s’est pas gêné pour profiter de sa fille. Selon elle, les rapports sexuels étaient hebdomadaires et parfois forcés, entre autres quand elle dormait.

« Elle se sentait obligée », a expliqué le juge.

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Selon la victime, le père lui aurait fait plusieurs menaces, par exemple en mentionnant qu’il allait « la tuer et la jeter à la poubelle », ou en assurant qu’il allait « la faire violer par des gars ».

  • Écoutez Felix Séguin au micro de Yasmine Abdefadel sur QUB radio :

Preuve ADN

La jeune femme est finalement tombée enceinte. Elle a avorté, mais les médecins ont fait des prélèvements sur le fœtus qui ont permis de déterminer que le géniteur était le propre père de la victime.

Au procès, l’accusé a tenté de s’en sortir en s’attaquant à la définition de l’inceste. Puis, il a juré que c’était sa fille qui avait « initié » les actes, pour ensuite dire qu’il n’y avait jamais eu de relations complètes.

À un moment, il a même tenté de soulever un doute sur le test d’ADN en affirmant que c’était peut-être son propre fils qui s’en était pris à sa fille, sans aucune preuve que cela puisse être le cas.

L’homme qui se défendait seul a ensuite juré qu’il n’avait forcé sa fille à rien, et donc qu’il n’y avait pas eu d’agression.

Toutes ces affirmations n’ont toutefois pas convaincu le juge. Après avoir examiné l’ensemble de la preuve, il a conclu que l’accusé avait bel et bien commis le crime d’inceste.

Le père indigne, qui est en liberté sous caution, reviendra à la cour d’ici les prochains mois pour les plaidoiries sur la peine à lui imposer. D’ici là, un rapport psychiatrique et un autre, sexologique, seront produits.

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