Un ministre israélien exclut l'entrée d'aide humanitaire dans Gaza

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a exclu mercredi l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, un territoire ravagé par plus de 18 mois de guerre entre Israël et le Hamas. 

• À lire aussi: Gaza: «probablement la pire» situation humanitaire depuis le début de la guerre selon l'ONU

• À lire aussi: Gaza: une vidéo montre les dernières minutes des secouristes tués selon le Croissant-Rouge

«Aucune aide humanitaire n'entrera à Gaza», a déclaré Israël Katz dans un communiqué, deux jours après l'annonce du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) indiquant que le territoire palestinien connaissait «probablement la pire» situation humanitaire depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.

Israël bloque l'entrée de l'aide humanitaire depuis le 2 mars dans la bande de Gaza.

M. Katz, l'un des membres du gouvernement les plus proches du premier ministre Benjamin Nétanyahou, a précisé que cette politique était «l'un des principaux leviers de pression empêchant le Hamas d'utiliser» l'aide humanitaire.

Le 18 mars, l'armée israélienne a repris son offensive sur la bande de Gaza, affirmant souhaiter faire plier le Hamas et obtenir la libération de tous les otages enlevés en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a rappelé que son pays souhaitait à terme confier la distribution de l'aide humanitaire dans Gaza à des «sociétés civiles».

Israël accuse le Hamas de détourner l'aide et d'en assurer la distribution depuis des mois, ce que le mouvement islamiste dément.

Les organisations internationales ont évoqué des pillages sans préciser s'il s'agissait du Hamas.

«La situation humanitaire est maintenant probablement la pire depuis le début des hostilités il y a 18 mois», a prévenu lundi Ocha dans un communiqué.

Le petit territoire où s'entassent 2,4 millions d'habitants souffre d'une pénurie de nourriture, d'eau, de carburants et d'autres produits de première nécessité, selon l'Ocha.

Différents acteurs humanitaires et personnel soignant dans la bande de Gaza ont confirmé à l'AFP faire face à d'importantes pénuries.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre 2023 par le Hamas dans le sud d'Israël.

Elle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi qu'au moins 1630 Palestiniens avaient été tués depuis le 18 mars, portant à 51 000 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la riposte israélienne.