Un ministre israélien appelle à annexer Gaza si le Hamas refuse de se rendre

AFP
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé jeudi le gouvernement à commencer à annexer la bande de Gaza si le groupe islamiste palestinien Hamas continuait de refuser de déposer les armes.
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Cette figure d'extrême droite - opposée à la conclusion d'un accord avec le Hamas pour mettre fin à près de deux ans de guerre - a présenté son plan pour «gagner à Gaza avant la fin de l'année» lors d'une conférence de presse à Jérusalem.
Il préconise de donner un ultimatum au Hamas pour qu'il se rende, dépose les armes et libère les otages enlevés le 7-Octobre encore captifs dans le territoire palestinien.
En cas de refus, M. Smotrich estime qu'Israël devrait annexer une section du territoire par semaine, durant quatre semaines, ce qui lui donnerait le contrôle de presque tout le territoire palestinien.
Selon le ministre, les Palestiniens devraient d'abord se déplacer vers le sud de Gaza, et Israël imposer un siège dans le nord et le centre pour vaincre les combattants du Hamas qui s'y trouveraient encore, avant l'annexion.
«Cela peut être fait en trois à quatre mois», a estimé M.Smotrich qui appelle le Premier ministre Benjamin Nétanyahou à «adopter immédiatement ce plan dans sa totalité».
Le Hamas a dénoncé dans un communiqué «un soutien ouvert à la politique de déplacement forcé et de nettoyage ethnique à l'encontre de notre peuple».
M. Smotrich s'est exprimé au moment où l'armée israélienne mène une offensive pour prendre le contrôle de la ville de Gaza, la plus grande du territoire, dans le nord, en dépit des inquiétudes qui montent à l'international sur le sort des civils y vivant.
Les Nations unies estiment que la quasi-totalité des plus de deux millions de Gazaouis ont été déplacés au moins une fois en raison des combats et des bombardements, depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
Jeudi, des dizaines d'habitants ont emprunté la route côtière pour quitter le nord du territoire et rejoindre le sud, a constaté un photographe de l'AFP dans les environs de Nousseirat, dans le centre.