Un membre en règle des Hells Angels arrêté

Un membre en règle des Hells Angels et trois de leurs sympathisants ont été arrêtés, mercredi matin, lors d’une opération policière visant le milieu du crime organisé à Sherbrooke.

Un cinquième individu est recherché.

Les cinq hommes sont soupçonnés d'être impliqués dans l'agression d'un homme dans un bar et des gestes d'intimidation.

Les différentes perquisitions ont permis la saisie d'armes à feu et de vêtements à l'effigie du groupe de motards.

Depuis que les Hells Angels ont ressuscité leur chapitre sherbrookois une dizaine d'années après l'opération SharQc, leurs membres se faisaient plutôt discrets.

L'attention suscitée par l'opération policière de mercredi et les évènements survenus il y a une dizaine de jours ne plairont sans doute pas aux dirigeants de l'organisation criminelle.

L'enquête a débuté le 16 avril dernier, à la suite de l'agression d'un client du bar de danseuses «Le Cabaret Chez elle» de la rue Conseil à Sherbrooke.

L'un des cinq agresseurs portait sa veste des Hells Angels.

Le suspect serait nul autre qu'un des membres en règle, Gaétan David. Libéré de prison en 2019 après avoir purgé les deux tiers d'une peine de 16 ans pour complot de meurtre, l'homme de 54 ans ne s'est jamais gêné pour afficher ses couleurs.

À sa résidence de la rue Wellington Sud située à quelques centaines de mètres de l'ancien repaire des Hells démoli en 2021, les policiers ont saisi sa veste et de nombreux bijoux.

Chez un proche des Hells habitant sur la rue Mondor, Serge Pinard, les policiers ont saisi une veste à l'effigie du mouvement «support 81». Le nombre 81 désigne les lettres H et A, en référence aux Hells Angels.

L'opération visait aussi des subalternes du groupe criminalisé, dont Jonathan Hamel et Maxime Coté-Vallières.

Chez ce dernier, qui habite sur la rue Després, des vêtements identifiés au groupe de motards et des armes à feu ont été saisis, incluant des armes de poing et des armes longues.

On ignore si ces armes étaient légales ou non.

Un cinquième individu, Ghyslain Côté-Vallières, est actuellement recherché sur mandat d'arrestation.

Les cinq hommes sont pour l'instant accusés de voies de fait et harcèlement à l'endroit des employés et de la clientèle du cabaret « Chez elle ».

L'enquête policière se poursuit. Il n'est pas impossible qu'au terme de celle-ci, de nouvelles accusations soient déposées.