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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un médecin violeur aurait fait sept nouvelles victimes

L’ex-chef de département à l’Hôpital général juif a déjà été reconnu coupable d’un viol collectif l’été dernier

Le Dr Stephan Probst, ex-chef de département de l’Hôpital général juif de Montréal, et sa coaccusée Wendy Devera (à gauche), accompagnés d’une avocate à leur procès pour agression sexuelle en groupe.
Le Dr Stephan Probst, ex-chef de département de l’Hôpital général juif de Montréal, et sa coaccusée Wendy Devera (à gauche), accompagnés d’une avocate à leur procès pour agression sexuelle en groupe. Photo MARTIN ALARIE
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2025-03-14T14:19:19Z
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Le médecin spécialiste déchu Stephan Probst, déjà coupable d’un viol collectif, est maintenant accusé d’avoir fait sept autres victimes dans les dernières décennies.

• À lire aussi: Déjà radié du Collège des médecins: nouvelles plaintes contre un médecin violeur

L’ancien chef de département à l’Hôpital général juif, radié provisoirement depuis son verdict de culpabilité, fait maintenant face à 10 nouveaux chefs d’accusation d’agression sexuelle, de voies de fait et d’administration d’une drogue pour commettre un crime.

Stephan Probst, 47 ans, a comparu détenu jeudi au palais de justice de Montréal. Il restera derrière les barreaux pendant au moins une semaine, puisque son enquête sur remise en liberté est prévue la semaine prochaine. 

«On a la chance de vivre dans une société où peu importe le statut social ou professionnel [du suspect], s'il y a des victimes qui se présentent et que le poursuivant juge pouvoir se décharger de son fardeau, il va y avoir des accusations», a mentionné la procureure de la Couronne Me Delphine Mauger à sa sortie de la salle d'audience vendredi après-midi. 

Il aurait agressé ses victimes entre 2003 et 2020, certaines à plusieurs reprises, toujours dans la métropole. L’une d’elles n’a toujours pas pu être identifiée, indique-t-on dans le document judiciaire.

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«On n'est pas capable de prouver l'identité de cette personne. Par contre, si on accuse, c'est qu'on pense pouvoir nous décharger de notre fardeau de preuve par rapport à cette infraction», a souligné Me Mauger.

Le Journal rapportait en septembre que le spécialiste en médecine nucléaire faisait l’objet d’une nouvelle enquête pour des agressions sexuelles.

Probst venait alors d’être reconnu coupable d’un viol collectif survenu à l’été 2020 avec sa conjointe, Wendy Devera.

Ils avaient jeté leur dévolu sur une jeune artiste qui souhaitait «expérimenter» sexuellement avec une femme. La victime, dont l’identité est protégée par la cour, avait accepté de se rendre dans le luxueux penthouse du médecin, mais en précisant explicitement qu’elle ne voulait rien savoir de l’homme.

Probst l’a alors droguée en ajoutant à son insu de la MDMA dans son verre. S’en est suivie une première agression sexuelle dans le spa du médecin, puis dans la chambre, pendant que Devera la retenait.

Probst et Devera devaient revenir en cour dans les prochains jours pour les observations sur la peine. Mais mercredi, celles-ci ont été repoussées en octobre. L'ex-médecin spécialiste fait aussi appel du verdict de culpabilité rendu contre lui. 

Devera fera face à l’expulsion du Canada si elle écope d’une trop longue peine d’incarcération, étant donné qu’elle n’a pas la citoyenneté canadienne.

– Avec Michaël Nguyen

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