Un match de rivalité ponctué de coups salauds: «Si tu fais ça dans la rue, tu te retrouves dans le trouble»

Les Sénateurs d’Ottawa ont fait bonne figure dans la communauté de Québec au cours de la dernière semaine, mais n’ont pas terminé leur séjour dans la Vieille Capitale en laissant la meilleure des impressions. 

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Ceux qui doutaient encore de la rivalité grandissante entre le Canadien de Montréal et les Sénateurs peuvent se raviser puisque, décidément, les promenades à travers les paysages idylliques du Vieux-Québec n’auront pas eu comme effet de diminuer la haine grandissante qui existe entre les deux équipes.

La rencontre de mardi au Centre Vidéotron a été le théâtre de hockey «comme dans l’temps d’Eddie Shore».

Au total, quatre combats ont éclaté, dont trois en l’espace de quelques secondes en deuxième période, après qu’une mise en échec dangereuse d’Hayden Hodgson eut mis le feu aux poudres.

Mais au-delà des combats, ce sont des coups salauds qui ont terni la fin de match. Nick Cousins a notamment asséné un violent coup de bâton au poignet d’Ivan Demidov, qui a dû quitter la rencontre.

Martin St-Louis n’avait aucune mise à jour à faire à son sujet. 

«On essaie de se préparer pour une longue saison. Il n’y a pas de place pour ce genre de geste dans la ligue», a déploré Martin St-Louis.

Et, en fin de match, alors que tout était joué, Donovan Sebrango s’est rué sur Kirby Dach, le ruant de coups pendant que le no 77 du CH était au sol.

«Ce n’était pas un jeu de hockey. C’est le genre de chose que, si tu le fais dans la rue, tu te retrouves dans le trouble», a déploré Dach.

Plusieurs taloches

Les hostilités avaient débuté en première quand Florian Xhekaj avait jeté les gants face à Jan Jenik, le laissant avec le visage ensanglanté.

Ce que la foule a apprécié. Visiblement, les gens de Québec, habitués à une LHJMQ sans bagarres, s’ennuyaient d’un bon vieux combat!

Mais c’est réellement en deuxième période que les 18 259 spectateurs rassemblés au Centre Vidéotron ont eu droit à une scène digne de Slap Shot.

Le tout a débuté quand Hodgson a frappé Alex Newhook par-derrière, ce qui lui a tout d’abord valu une pénalité majeure pour mise en échec par-derrière, puis une visite d’Alex Carrier qui, même s’il lui concède trois pouces et près de 50 lb, ne s’en est pas mal tiré du tout face au colosse des Sens.

Puis, avant même que le jeu reprenne, Arber Xhekaj a servi une correction à Zack MacEwen avant que Jayden Struble n’ait le dessus sur le pauvre Jenik qui a dû retraiter au vestiaire, le visage encore plus ensanglanté qu’après son combat face à Florian Xhekaj.

Kapanen gagne des points

Bon, après la violence, parlons un peu d’amour.

Le CH n’a pas déployé son artillerie lourde dans le but d’épater la galerie du Centre Vidéotron. Les Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky, Kaiden Guhle et Samuel Montembeault ont tous passé leur tour.

Parce qu’après tout, ça demeure le camp d’entrainement, et il ne restera qu’un seul match préparatoire au CH avant le début de la saison régulière, le 8 octobre prochain à Toronto.

L’occasion était plus que parfaite pour Olivier Kapanen, toujours engagé dans la lutte pour les dernières places disponibles avec l’équipe, qui avait été placé à la droite d’un trio complété par Ivan Demidov et Alex Newhook.

Et comme tant d’histoires d’amour, celle entre les trois attaquants du CH a peut-être débuté derrière les fortifications de Québec.

Chose certaine, cette nouvelle unité composée par Martin St-Louis pour le match de mardi a été la plus dangereuse du CH.

Utilisant leur vitesse, les trois attaquants ont été à l’origine de plusieurs chances de marquer. Auteur du premier but, Kapanen aurait pu en inscrire un ou deux de plus, s’il avait été un peu plus opportuniste.

Reste à voir maintenant si ça durera. Après tout, les Sens n’avaient pas, eux non plus, leur alignement A. Brady Tkachuk et Tim Stützle n’étaient notamment pas en uniforme.

Mais une chose est sûre, Kapanen a gagné des points. Et avec un seul match préparatoire à faire, c’est exactement ce qu’il devait faire.